Système de santé

Hôpitaux sous tension : médecins libéraux et SAS parmi les solutions de l'ARS d'Île-de-France

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Publié le 23/05/2022
À l'approche de l'été, la tension dans les hôpitaux franciliens s'annonce «  très tendue », selon l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France. Pour éviter l'engorgement des urgences, celle-ci compte sur la médecine de ville, notamment sur des «  médecins de ville motivés et disponibles », et sur des étudiants en dernière année.

L'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France anticipe un été aussi « tendu » que l'an dernier dans les hôpitaux franciliens en particulier dans les maternités, et « s'organise pour y faire face », assure sa directrice Amélie Verdier.

Les premières remontées du terrain ont un air de déjà-vu. « On pense que la situation va être tendue à très tendue », indique Amélie Verdier qui table sur une « capacité d'offre de soins comparable à l'été dernier, c'est-à-dire difficile, mais pas pire », à deux exceptions près.

Risques accrus en Seine-Saint-Denis

D'une part, elle « appréhende des tensions en Seine-Saint-Denis », département notoirement démuni. De l'autre, elle a « des questions plus fortes sur les maternités » où « on voit a priori qu'il y a un peu plus de difficultés en général ».

Pour ces dernières, l'ARS « a déjà enclenché des actions avec des sages-femmes libérales pour voir comment elles peuvent venir de manière renforcée dans les établissements ».

Élargir les horaires d'ouverture des maisons médicales de gardes

Globalement, « le sujet, c'est les postes vacants et comment on s'organise pour y faire face », explique la directrice de l'ARS. Cela vaut également pour les urgences où « les tensions concernent toute l'offre, y compris des cliniques privées qui ont des difficultés récurrentes ».

Dans ce secteur, l'ARS mise à la fois sur le « renfort de personnels externes, du type étudiants en dernière année » et sur la trentaine de « filières gériatriques » existantes qui évitent les passages aux urgences de personnes âgées. Elle veut aussi « s'appuyer sur le service d'accès aux soins » (SAS) expérimenté dans les Yvelines et voir « comment l'accélérer sur les autres territoires ».

Au-delà de ces « plans d'action » ciblés sur l'hôpital, « il faut qu'on ait des mesures qui concernent la ville » car « on ne peut pas raisonner que sur un maillon de la chaîne », ajoute Amélie Verdier.

Cela passe par « des choses très concrètes, par exemple élargir les horaires d'ouverture des maisons médicales de garde », ce qui supposera de trouver « des médecins de ville motivés et disponibles ».

Avec AFP.


Source : lequotidiendumedecin.fr