L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) affecte une part croissante de la population française : en 2014, ils étaient 79.355 patients à suivre un traitement dit de "suppléance" (greffe du rein ou dialyse), soit 5 % de plus par rapport à 2013, après une augmentation de 4 % entre 2013 et 2012, relève dans un rapport le HCAAM mercredi. La greffe est pour les insuffisants rénaux chroniques la prise en charge "la plus efficiente" mais la liste d'attente ne fait que croître, souligne le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM), qui préconise notamment d'encourager le don d'organe.
"Les actions à mener les plus importantes paraissent sans conteste porter sur le développement de la transplantation rénale", écrit-elle. "Par rapport à la dialyse, la transplantation rénale est associée à de meilleurs résultats en termes de durée de vie et de qualité de vie pour un moindre coût", poursuit le HCAAM, chiffres à l'appui. Ainsi, un patient greffé âgé de 30 ans a une espérance de vie moyenne de 31 ans, contre 17 ans pour un patient dialysé du même âge.
L'instance estime que la pénurie de greffons n'est pas "une fatalité" au vu des différences inter-régionales. La part des patients transplantés varie de 32 % dans le Nord-Pas-de Calais à 53 % en Pays de la Loire, rapporte-t-il. Pour l'instance, il faut donc encourager le don vivant à travers l'information des patients et des familles, développer les prélèvements sur donneurs décédés en "visant une homogénéisation des pratiques et des résultats entre régions", mais aussi développer "une meilleure prévention" et un dépistage plus précoce de l'insuffisance rénale chronique.
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