La LFFS 2023 juste adoptée est déjà contestée. Au regard de l'inflation attendue l'année prochaine, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) demande ce jour une augmentation de 5 % des tarifs. Et pour accompagner la fin de la garantie de financement programmée le 1er janvier 2023, Lamine Gharbi, président de la FHP, attend des pouvoirs publics la mise en place d'amortisseurs. Pourquoi faudrait-il envisager pour les établissements privés un financement spécifique ? La pandémie avait ouvert une parenthèse qui se ferme. En 2019, 30 % des établissements privés affichaient un déficit qui ne s'est pas effacé au cours des trois dernières années. Tous les types d'établissements sont concernés. Il n'y aurait pas de profil type. D'où la demande d'une aide exceptionnelle qui sera présentée lors d'une table ronde organisée le 9 décembre par la DGOS. Sera sans nul doute débattue la question annuelle de restitution du gel prudentiel fixé cette année à 0,7 % opéré avant le lancement de chaque campagne tarifaire. Certes, la FHP reconnaît une sur-exécution des objectifs alors que le secteur public accuse une sous-exécution. Mais les deux secteurs sont solidaires, avance Lamine Gharbi.
10 % des effectifs manquent
Si les deux secteurs de l'hospitalisation annoncent des performances différentes, ils partagent au moins un même déficit, à savoir le manque de soignants qui s'élèverait à 10 % des effectifs dans les cliniques. Comment former de nouveaux infirmiers, assurer la validation des acquis chez les aides-soignants ? « Des projets avancent mais ils n'arrivent pas être finalisés », regrette Christine Schibler, déléguée générale de la FHP. Ce dossier n'est-il pas prioritaire au regard des enjeux pour renforcer l'attractivité des métiers du soin ?
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