Le Dr Sophie Bauer est la nouvelle présidente du SML

C'est un tournant pour le Syndicat des médecins libéraux (SML). Après six ans de présidence à la tête du SML, syndicat polycatégorielle, le Dr Phillippe Vermesch a cédé sa place au Dr Sophie Bauer, chirurgienne thoracique et cardiovasculaire, lors d'une assemblée générale organisée samedi 10 décembre.

Installée à Melun (Seine-et-Marne) depuis plus de vingt ans, cette spécialiste a commencé ses activités syndicales au sein de la locale de Seine-et-Marne puis au niveau national en tant que vice-présidente puis secrétaire générale des spécialistes.

C à 50 euros, simplification de la Rosp, ouverture du droit de prescription aux étudiants

Lors d'une conférence de presse tenue ce lundi 12 décembre, le Dr Sophie Bauer a défini sa ligne politique, qui s'inscrit dans celle de son prédécesseur, et affiché ses priorités pour les mois à venir.

Souhaitant « redonner une dynamique » au SML, la praticienne a insisté sur l'importance d'orienter la médecine, dans les mois et les années à venir, vers le concept de « One health ». « Nous sommes historiquement attachés au développement de la prévention, a affirmé la praticienne. Il s'agira donc d'un axe essentiel de mon mandat. »

Revenant à des « problèmes plus urgents », la nouvelle présidente du SML a rappelé sa volonté de voir le tarif de la consultation de base (C) porté à 50 euros. Revendication que la praticienne défendra lors des négociations dont la prochaine séance est prévue ce jeudi 15 décembre.

Dans ce cadre, la chirurgienne a fait part de sa volonté d'un « rapprochement » entre son syndicat, la Fédération des Médecins de France (FMF) et l'Union française pour une médecine libre syndicat (UFML-S).

« Nous partageons avec ces deux syndicats les mêmes valeurs libérales. L'idée est de définir ensemble les lignes rouges et les points qui nous unissent pour les défendre lors des séances de négociations. Nous souhaitons présenter un front commun lors de la prochaine réunion prévue le 15 décembre », a-t-elle expliqué.

La spécialiste a par ailleurs soutenu l'idée d'une Rosp simplifiée centrée sur la prévention « mais dont les items ne sont pas dépendants d'autres professions ».

En ce qui concerne le partage de compétences, elle s'oppose à ce que les infirmiers en pratique avancée (IPA) puissent prescrire. « À la place d'ouvrir un droit de prescription aux IPA, il nous semble opportun d'accorder aux étudiants en fin de cursus, à partir de la 6e année, un droit de prescription car leurs compétences thérapeutiques vont bien au-delà de celles des IPA. Pour nous, la porte d'entrée dans le système de santé doit rester le médecin », a-t-elle insisté.

Cela permettrait, selon elle, de bénéficier de 12 000 prescripteurs supplémentaires mais surtout « d'apporter davantage de sécurité aux patients ».

Vers de prochaines actions ?

Interrogée sur sa position vis-à-vis des futures actions prévues par le mouvement apolitique et asyndical « Médecins pour demain », le Dr Sophie Bauer a dit soutenir « l'esprit de leur mobilisation ».

« Nous vous tiendrons au courant en milieu de semaine si le SML rejoint leurs actions. Cela dépendra de ce qui sera proposé par la Cnam lors de la prochaine séance de négociations prévue jeudi », a-t-elle indiqué.

Pour ce mandat, le Dr Sophie Bauer sera entourée au sein de son Bureau de huit médecins généralistes et six médecins spécialistes.