Brève

Lits hospitaliers plus nombreux en Allemagne qu’en France

Par
Publié le 24/11/2016
Article réservé aux abonnés
Les lits hospitaliers sont-ils trop nombreux en France par rapport aux autres pays de l’OCDE ? Pas si sûr, si l’on se réfère aux données qui viennent d’être publiées. Tous les pays depuis 2000 ont réduit leur capacité d’accueil depuis 2000, à l’exception de la Bulgarie. Au lieu de 6,7 lits pour 1 000 habitants au début du millénaire, la moyenne s’établit désormais à 5,2. Dans l’Hexagone, elle s’élève à 6,2.

C’est en Allemagne et en Autriche où les capacités hospitalières sont les plus élevées avec respectivement plus de 9 lits pour 1 000 habitants et 8,2 lits pur 1 000 habitants. Ce haut taux est associé à une plus longue durée de séjour. Les ratios les plus bas sont observés en Suède, Irlande, Royaume-Uni et Suède.

60 000 lits publics en moins en 14 ans en France

Cette réduction s’accompagne d’une chute des lits du secteur public dans la quasi-totalité des pays. Se distingue toutefois l’Allemagne. Si le nombre de lits publics a fléchi de 330 000 lits en 2002 à 270 000 en 2014, ceux du secteur privé ont augmenté durant la même période de 170 000 à 200 000. En France, le phénomène est plus limité. Le secteur public a perdu 60 000 lits en quatorze ans (320 000 en 2000, 260 000 en 2014). Contre toute attente, les cliniques en ont gagné 2 000 durant cette période (96 000 à 98 000).

Bonnes pratiques

Au-delà de la capacité hôtelière, les médecins français donnent l’exemple en matière de bonne pratique. Si l’on prend les procédures de revascularisation, la France est en tête pour le pourcentage d’angioplasties réalisées par rapport au nombre de pontages. Dans d’autres domaines, la France accuse un certain retard. On peut citer l’e-sante par exemple. A l’hôpital, le déploiement des solutions digitales est juste dans la moyenne européenne.

Taux de médecins le plus bas d'Europe

Quant au nombre de médecins diplômés, le taux est l’un des plus bas dans les pays de l’OCDE avec 10 pour 100 000 habitants alors que la moyenne pour l’Europe de 26 s’établit à 12,3. Le nombre de médecins par habitant a augmenté dans presque tous les pays sauf en France où il est resté stable. Mais c’est bien dans le domaine de la santé publique où la France détient un bonnet d’âne. Elle consacre seulement 1,9% des dépenses de santé à la prévention. La moyenne dans les pays de l’Union européenne s’établit à 3%. Autre résultat inquiétant, le nombre de jeunes français pratiquant le sport est parmi les plus faibles de l’Union européenne, notamment chez les filles. Enfin, le moi(s) sans tabac, campagne qui vient d’être lancée en France s’impose à la lumière des résultats de ce rapport. Les français fumeurs sont encore plus nombreux que leurs voisins. Français encore un effort…


Source : lequotidiendumedecin.fr