Drôle d’opération de communication. Lundi 28 octobre, Matignon a fait savoir par voie de presse que Michel Barnier « a été opéré ce week-end d’une lésion cervicale dont les résultats de l’analyse seront connus d’ici quelques semaines ». « Tout s’est très bien passé, lit-on. [Le Premier ministre] a repris normalement son travail aujourd’hui à l’Hôtel de Matignon et recommencera ses activités publiques avec le Conseil des ministres ce jeudi 31 octobre. » Le communiqué de presse est signé Dr Olivier Hersan.
Le Dr Hersan est médecin chef des services de classe normale, rattaché au ministère de la Défense. Il compte 27 ans de service. Ancien médecin en chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, il a publié une série d’articles relatif à la sécurité nationale et à la défense. Il a également travaillé à l’élaboration de fiches Piratox et Piratome, destinées aux professionnels de santé susceptibles d’intervenir lors d’un évènement nucléaire, radiologique et chimique. En 2014, il a participé à l’écriture d’un livre sur l'évacuation médicalisée par voie aérienne.
À ce stade, en revanche, impossible de préciser ce qui se cache derrière cette opération d’une « lésion cervicale », le propos étant volontairement trop large pour tirer des conclusions sur la nature exacte de la lésion comme de l’intervention.
La première opération depuis 40 ans
C'est la première fois depuis quarante ans qu'un chef du gouvernement français subit une opération, précise l’AFP. En 1984, le Premier ministre socialiste Pierre Mauroy avait été admis à l'hôpital parisien du Val-de-Grâce pour soigner une pneumopathie aiguë.
Les présidents de la République Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy avaient également été soignés dans cet hôpital militaire qui n'accueille plus de patients depuis huit ans, le premier en 2005 pour un accident vasculaire cérébral, le second en 2009 à la suite d'un malaise vagal.
Le président François Mitterrand avait pour sa part subi deux interventions chirurgicales de la prostate en 1992 et 1994 à l'hôpital Cochin (AP-HP). C’est dans ce même hôpital que le général de Gaulle, 73 ans, avait été hospitalisé en avril 1964 durant une quinzaine de jours pour une ablation de la prostate.
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