Addiction aux opiacés : Trump déclare l'état d'« urgence de santé publique »

Le président américain Donald Trump a élevé jeudi la crise de dépendance aux opiacés au rang d'« urgence de santé publique ».

Le président américain Donald Trump avait initialement prévu de déclarer un état d' « urgence nationale » mais la Maison Blanche a finalement opté pour l'urgence de santé publique d'ampleur nationale, jugée plus adaptée pour répondre à la crise des opiacés. « Nous pouvons être la génération qui met fin à la crise des opiacés », a déclaré Donald Trump lors d'une annonce faite à la Maison Blanche, entouré par d'anciens toxicomanes, parents de victimes d'overdoses ou encore des médecins spécialisés.

Au contraire de l'urgence nationale, la situation d'urgence de santé publique ne permet de débloquer aucuns fonds supplémentaires du gouvernement fédéral, mais la Maison Blanche demandera au Congrès d'augmenter l'enveloppe consacrée à cette crise, ont affirmé des responsables de l'administration.

Lors de son annonce, Donald Trump a aussi partagé son histoire personnelle, ou plutôt celle de son grand frère décédé, Fred Trump, qui, a-t-il dit, a eu une « vie très dure à cause de l'alcool ». « Il me disait "ne bois pas" », a-t-il raconté. « Et je l'ai écouté. À ce jour, je n'ai jamais pris un verre », a-t-il assuré. Selon une commission spéciale créée par Donald Trump sur l'addiction et l'abus d'opiacés, 142 Américains sont décédés chaque jour d'une surdose d'opiacés en 2015.

Au moment où le président américain déclarait l'urgence de santé publique, les actions de trois grandes entreprises américaines spécialisées entre autres dans la distribution d'opiacés ont chuté en Bourse : les titres de McKesson, d'AmerisourceBergen et de Cardinal Health ont perdu 5,18 %, 4,20 % et 3,43 %.