Les overdoses et les suicides impactent l'espérance de vie américaine

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Publié le 26/11/2019

Crédit photo : AFP

Après plus de 50 ans de progrès continu, l'espérance de vie aux États-Unis a diminué entre 2014 et 2016, passant de 78,9 à 78,6 ans. Dans une étude publiée dans le « JAMA », deux chercheurs en santé publique à la faculté de médecine Richmond (Virginie) attribuent cet infléchissement aux overdoses, accidents et suicides qui ont fait fortement progresser la mortalité des adultes âgés de 25 à 64 ans. Cette augmentation est encore plus marquée chez les 25 à 44 ans.

Entre 2010 et 2017, la mortalité toutes causes est passée de 328,5 à 348,2 décès pour 100 000 habitants chez les 25-64 ans. Parmi les causes de mortalité évoquées, les auteurs constatent que les overdoses, les décès liés à la consommation d'alcool et les suicides occupent le haut du pavé. « L'augmentation de l'espérance de vie a ralenti à partir de 1979, et ne suit plus le rythme des autres pays à haut revenu », précisent les auteurs.

Plus de 6 fois plus de décès par overdose

La mortalité par overdose est passée de 6,7 à 32,5 décès pour 100 000 habitants entre 1999 et 2017. Chez les 25-34 ans, le taux de décès par overdose a bondi de 531,4 % sur cette période. Les taux de décès par maladies hépatiques, ajustés pour l'âge, ont, quant à eux, augmenté de 40,6 % et les taux de suicides de 38,3 %. Enfin, les auteurs assistent également à une hausse des décès associés aux défaillances d'organe et aux blessures corporelles. Pour l'ensemble de ces chiffres de mortalité, les femmes sont plus concernées que les hommes.

Entre 2010 et 2017, la mortalité entre 25 et 68 ans est à l'origine d'un excès de 33 307 décès, dont 32,8 % sont survenus dans 4 États de la vallée de l'Ohio : Virginie occidentale, Ohio, Indiana et Kentucky. Les écarts d'espérance de vie entre les différents États « ont commencé à s'élargir dans les années 80, et cette tendance s'est accentuée dans les années 90 », ajoutent les chercheurs, précisant que les régions les plus concernées sont les zones rurales où la population adulte est la moins éduquée.


Source : lequotidiendumedecin.fr