Recherche en cancérologie à Lyon

Du fondamental à la clinique 

Publié le 16/04/2012
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› DE NOTRE CORRESPONDANT

LA CRÉATION du CRCL a permis depuis deux ans la constitution de deux nouvelles structures de recherche, en réponse à deux appels d’offres : le laboratoire d’excellence « DEVweCAN », créé en réponse à l’appel à projets Laboratoires d’excellence dans le cadre du programme national Investissements d’avenir ; et le Lyon integrated Research institute in Cancer (LYRIC), suite à la réponse à l’appel d’offres SIRIC du Plan Cancer II lancé en 2010 par l’Institut national du cancer (INCa).

Réparti en trois bâtiments distincts - Centre anticancéreux Léon Bérard, INSERM, Faculté de pharmacie -, mais proches du plus grand pôle hospitalier régional (Edouard-Herriot), au sein du fameux « quartier de la santé et de la recherche » dans le 8e arrondissement de Lyon, le Centre de recherche est composé de quelque 17 équipes de recherche totalisant 370 personnes, dont 110 chercheurs et enseignants-chercheurs. Cette « force de frappe intellectuelle spécialisée » dirigée par le Pr Alain Puisieux (Université Claude-Bernard Lyon I), est structurée en trois départements scientifiques concrétisant plusieurs axes de recherche prioritaires : échappement tumoral (dirigé par Patrick Mehlen), composé de cinq équipes ; perturbation des flux d’information dans la cellule cancéreuse (direction : Gilles Thomas), avec lui aussi cinq équipes ; et immunité, micro-environnement, virus (direction : Christophe Caux et Fabien Zoulim), regroupant sept équipes.

Non aux logiques d’institution.

Lors de la réflexion de « préfiguration » du CRCL il y a trois ans, il s’agissait, dans l’esprit de l’ex-directeur de l’INSERM Christian Bréchot, à l’origine de ce rapprochement opérationnel réalisé avec l’appui des collectivités locales et des différents patrons de la cancérologie lyonnaise, de « privilégier les thématiques de recherche » au détriment des « logiques d’institution » : en clair, le défi du CRCL était de tenter de « faire tomber les barrières entre organisations et établissements de recherche », résume le Pr Puisieux, pour « faciliter et accélérer le continuum entre recherche fondamentale et clinique », tout en veillant à maintenir une « forte exigence d’évaluation de chacune des équipes ». C’est ainsi que le CHU, par exemple, emploie une vingtaine de médecins dont l’activité de recherche s’exerce au sein du CRCL.

Un an après, les résultats sont là. Et la marche en avant se poursuit. D’abord, le bilan d’étape de cette première année d’existence chiffre à « environ 250 le nombre de publications internationales » effectuées en 2011 par les membres du Centre de recherche, malgré « un environnement concurrentiel international accru ». Ensuite, fort du soutien constant du Conseil régional Rhône-Alpes qui lui accorde 9 millions d’euros de subvention, le CRCL sera doté d’ici deux ans d’un nouveau bâtiment, sur le site du Centre anticancéreux. Il abritera sur 7 000 m2 des équipes travaillant en « fondamental » et des équipes de recherche « translationnelle » du centre anticancéreux.

 GÉRARD CLAVAY

Source : Le Quotidien du Médecin: 9115