Le géant informatique américain IBM a annoncé mardi un partenariat avec 14 cliniques et instituts américains spécialisés dans le traitement du cancer, qui vont utiliser son super-ordinateur Watson pour accélérer des analyses d’ADN et déterminer des soins personnalisés pour leurs patients.
Quand on utilise la médecine génomique pour traiter le cancer, « on prend un morceau de la tumeur et on la séquence » génétiquement, a expliqué lors d’une conférence de presse à New York Norman Sharpless, directeur du Lineberger Comprehensive Cancer Center de l’université de Caroline du Nord, qui participe au programme.
Le problème ensuite est de « tirer de la signification de ces données » en déterminant les mutations importantes, « c’est là que Watson nous aide », a-t-il ajouté. Là où des médecins passeraient des semaines à étudier chaque mutation et la littérature scientifique existante, Watson est en effet capable d’arriver à des conclusions « en quelques minutes », assure IBM, faisant valoir que cela pourrait permettre de faire bénéficier davantage de patients de ces traitements accessibles pour l’instant seulement à quelques-uns.
Tous les cancers visés
IBM avait lancé Watson dans la médecine génomique il y a un peu plus d’un an, avec un programme impliquant au départ le New York Genome Center (NYGC) et une forme particulière de cancer du cerveau.
Le nombre d’instituts participant est désormais beaucoup plus élevé, et appelé à encore s’élargir à d’autres centres de traitement plus tard cette année. Ils vont en outre utiliser Watson pour tous types de cancer : lymphomes, mélanomes, cancer du pancréas, des ovaires, du cerveau, du poumon, du sein ou colorectal, énumère le groupe informatique. L’annonce a été faite dans le cadre d’une conférence organisée mardi et mercredi par IBM à New York, « World of Watson » pour mettre en avant les capacités et opportunités offertes par son super-ordinateur.
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