«Dans notre service d’hépatologie, à Paul Brousse, sur la vingtaine de patients coinfectés par le VIH et le VHC, et ayant un carcinome hépato-cellulaire (CHC), la survie semble moins bonne après transplantation hépatique, constate le Dr Jean-Charles Duclos-Vallée. De façon comparable à la récidive très précoce du VHC post-greffe, il peut survenir une récidive très précoce du CHC. L’observatoire va également chercher à établir de meilleurs modèles pronostiques dans cette population ».
En cas de CHC, les critères classiques de Milan, c’est-à-dire tumeur unique < 5 cm ou ≤3 nodules de <3 cm, pourraient ne pas être valables chez les sujets coinfectés VIH-VHC. « Il est fort probable que des critères spécifiques soient plus adaptés, explique le Dr Duclos-Vallée. Nous pressentons que la cinétique de croissance tumorale pourrait être un indicateur plus fiable. Les croissances tumorales sont en effet plus rapides chez les patients séropositifs pour le VIH ». La surveillance pourrait ainsi consister en une mesure de la taille de la tumeur, tous les 2 à 3 mois par imagerie, et en un dosage des marqueurs tumoraux comme l’alpha fœtoprotéine. Le taux de CD4 semble important également, ainsi que d’autres marqueurs immunologiques plus fins.
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