Comme on a pu récemment le constater à propos de la lésion méniscale du genou droit de Rafael Nadal, qui a conduit le tennisman espagnol à déclarer forfait, la chirurgie orthopédique est quotidiennement sollicitée pour traiter les sportifs blessés. L’expertise de cette spécialité en biomécanique musculo-squelettique en a fait un interlocuteur privilégié pour valider les dispositifs et méthodes d’amplification des performances sportives. Dans le contexte des Jeux olympiques (JO), l’Académie américaine des chirurgiens orthopédiques publie une mise au point sur les nombreuses alternatives d’optimisation des performances sportives.
Si, au départ, les techniques et technologies utilisées dans les centres d’entraînement sportif de haut niveau tiraient leur inspiration des méthodes de réhabilitation post-chirurgicale des sportifs traumatisés, leur créativité a fini, en retour, par influencer l’évolution des méthodes modernes de rééducation.
Les tapis de course hors gravité
Par leur capacité à réduire les contraintes de poids corporel, qu’il s’agisse de tapis sous-marins ou en soustraction contrôlée de gravité, ces dispositifs autorisent soit une rééducation postopératoire anticipée, soit un entraînement dans des conditions de charge inférieures aux charges physiologiques naturelles. Ainsi, par exemple, dans les suites d’une réparation d’un tendon d’Achille, le retour à l’entraînement à la course peut démarrer six semaines plus tôt, par rapport à un groupe contrôle, pour les blessés effectuant leur rééducation à seulement 70 % de leur poids naturel. Ces mêmes dispositifs peuvent être utilisés pour l’entraînement des sprinters ou des coureurs de fond ; en effet, la pression hydrostatique, tout en améliorant la circulation sanguine et lymphatique durant les phases de récupération, autorise une conservation et/ou une augmentation de la mécanique de course naturelle.
Les outils digitaux de géolocalisation
De plus en plus de mini-outils sont à présent disponibles, tels que les GPS miniaturisés portables. Les athlètes peuvent les porter dans leur tenue de sport. Ainsi, un accéléromètre positionné entre les omoplates réalise des relevés métriques : mesures de performances de vélocité, de distance totale cumulée, de taux d’accélération, d’intensité des impacts au sol. Les sportifs peuvent suivre leurs progrès au cours des périodes d’entraînement avec une possibilité d’autosurveillance motivante sur le plan psychologique.
Les plateformes de mesure de forces
Les plateformes de mesure de forces sont équipées de gauges mécaniques placées sous les pieds des athlètes afin de quantifier et de localiser topographiquement les forces de réaction du sol pendant les exercices ou les mouvements. Ces dispositifs permettent d’évaluer de façon dynamique les montées en puissance lors d’un saut, informent sur la symétrie d’usage des deux membres et servent également à surveiller l’émergence d’états de fatigue ou, à l’inverse, à apprécier la réponse physiologique à l’entraînement.
Toutes les données recueillies par ces dispositifs et méthodes sont enregistrées, quantifiées, converties en images afin d’en déceler médicalement la tendance évolutive. Des protocoles de plus en plus efficaces d’amélioration des performances sportives peuvent ainsi être mis au point.
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?
Maintien des connaissances et des compétences
La certification périodique marque des points