Qu’elle que puisse être l’arthropathie concernée, l’implantation d’une prothèse articulaire, conduit dans une très vaste majorité de cas à un succès, à la fois fonctionnel et symptomatique.
Exceptionnellement survient l'échec : l’infection péri-prothétique. Les infections du site opératoire (I.S.O) représentent par le coût de leur traitement un immense défi de santé publique. Une conférence internationale de Consensus chirurgical orthopédique en 2013, le CDC d’Atlanta, et l’OMST ont tenté de codifier des stratégies de prévention. Se surajoute à ce « mille feuille » les Recommandations cliniques de l’AAOS. Chacune de ces codifications présente quelques différences mais avec un dénominateur commun de mesures cohérentes de prévention.
Un million de bactéries
La majorité des ISO tire sa source d’une contamination par les germes de la propre peau de l’opéré. Il faut noter que celle ci peut héberger jusqu’à un million de bactéries par centimètre carré alors qu’il suffit de dix bactéries par centimètre carré dans le champ opératoire pour faire le lit d’une ISO. Toutes les mesures de décontamination sont destinées à réduire la densité de ce portage cutané. Mais compte tenu du caractère quasi inévitable d’une telle source d’ISO les directives visent ce qu’il est convenu d’appeler « l’optimisation de l’opéré ». Cela consiste soit à traiter, soit à introduire des mesures d’hygiène de vie corrigeant au mieux des pathologies préexistantes : diabète, pathologie chronique (hématologique, hépatique rénale…) malnutrition, obésité, syndrome dépressif, alcoolisme, tabagisme, toxicomanie intraveineuse. De telles variables font l’objet d’une stratification pour chaque candidat à une intervention prothétique afin d’établir un profil individuel de risque (haute probabilité infectieuse, probabilité standard) et un profil spécifique à l’articulation remplacée. L’appoint d’un spécialiste en infectiologie dans l’équipe chirurgicale est très avantageuse. Celui-ci guidera l’interprétation des prélèvements du chirurgien en cas d’infection et sera un auxiliaire précieux dans l’élaboration d’une éradication infectieuse, plus particulièrement lorsque le germe n’est pas familier du chirurgien, telle qu’au niveau de l’épaule, le Propionibactérium acnés.
D’après un Symposium dirigé par le Dr.J.Parvizi et Coll.
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