LE SCIP (Surgical Care Improvement Project) est un partenariat de spécialiste dédié à la réduction du taux de complications chirurgicales. Ce groupe a réalisé un travail très important en s’appuyant sur 20 mesures, dont 6 concernant la prévention infectieuse font l’objet d’une étude publiée dans le dernier numéro du JAMA.
« L’analyse des données sur l’observance des mesures d’amélioration des soins en chirurgie montre que, quand on analyse 6 mesures de prévention des infections en formant des scores composites, ces scores sont associés à une réduction de la probabilité de l’infection postopératoire. Cependant, quand l’analyse est faite de manière différenciée, la réduction du risque d’infection n’apparaît pas. »
L’analyse d’association entre les six mesures du SCIP et les taux d’infections postopératoires a été réalisée dans un échantillon représentatif de patients sortant après leur intervention et leur hospitalisation aux États-Unis, soient 405 720 patients dans 398 hôpitaux. Les mesures étudiées comportent l’administration prophylactique d’antibiotiques, le contrôle de la glycémie, le rasage soigneux du site chirurgical et le maintien de la température corporelle pendant la chirurgie en particulier colorectale.
Il y a eu 3 996 infections postopératoires documentées. Les mesures de prévention des infections ont été réunies en deux scores composites différents.
Les calculs sur la base des scores composites montrent une réduction de probabilité de développer une infection postopératoire, qui passe de 14,2 à 6,8 pour 1 000 patients sortis de l’hôpital.
Mais d’un autre côté, les calculs sur la base des individus montrent une réduction, mais non significative, de ces infections : de 11,5 à 5,3 pour 1 000 patients sortis de l’hôpital.
Le manque de performances au niveau individuel fait dire aux auteurs : « Il est nécessaire d’identifier de meilleures méthodes pour déterminer la qualité de soins à apporter pour l’amélioration de l’évolution des patients ».
Bien que les scores SCIP donnent une forte indication des taux de complications postopératoires, il y a quelques facteurs indépendants de ces mesures qui peuvent influer, « tels que l’habileté des équipes chirurgicales, la propreté de l’environnement de travail, et une culture générale de la qualité autour du soin au patient, qui sont probablement aussi importants que l’évaluation de la qualité des soins directs ».
Jonah Stulberg et coll. JAMA, 23 juin 2010, vol. 303, n° 24, p. 2479-2485.
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