« Anticancer le bio ? Prudence », avait titré le « Quotidien » en octobre 2018 à la publication d'une étude scientifique montrant une association entre la consommation fréquente d’aliments biologiques et la diminution du risque de cancer. Portée par un communiqué de presse dityrambique (il évoquait une diminution de 25 % du risque de tout cancer), cette étude avait été très relayée. Aujourd'hui, l'Académie nationale de médecine plaide pour une analyse vigilante de cette publication.
« Cette étude est intéressante (...). Cependant il existe un certain nombre de biais méthodologiques, note l'Académie dans un communiqué. Les deux groupes de personnes évaluées diffèrent non seulement par le fait que les uns consomment une alimentation bio mais également par d'autres facteurs (...) susceptibles d'expliquer à eux seuls une différence ». L'autre point négatif, propre à toutes les études sur le bio, est son aspect observationnel. Les 69 000 volontaires (issus de la cohorte Nutrinet) devaient évaluer eux-même la fréquence de leur consommation d'aliments bio.
Pour la société savante, cette étude met donc en évidence un « "signal" entre alimentation bio et moindre survenue d'un cancer » mais ne permet pas de dresser de lien de causalité entre alimentation "bio" et diminution du risque tumoral.
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