Le diabète comme le sida

« J’aurais préféré avoir le sida plutôt que le diabète », aurait affirmé un habitant du Cambodge. L’anecdote est rapportée dans le « British Medical Journal » pour souligner l’espoir que constitue le prochain sommet de l’ONU sur les maladies non transmissibles. « L’homme ne comparait pas les maladies elles-mêmes mais soulignait le fait que s’il était infecté par le VIH, il aurait pu bénéficier d’un traitement gratuit dans un centre de soins moderne tandis qu’un traitement du diabète était inaccessible dans son pays », commente Deborah Cohen. Dans un autre article du même numéro, David Suckler lui aussi évoque le VIH/sida et espère pour les maladies non transmissibles un « tournant », comme ce fut le cas il y a dix ans lors de la création du Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, « un mécanisme de financement révolutionnaire ». La crainte des deux auteurs est que le lobby industriel (tabac, alcool, alimentation) ne freine toute mesure en faveur de la lutte contre ces maladies.