LES RELATIONS entre le niveau de HDL-cholestérol et le risque cardio-vasculaire ne sont pas aussi univoques qu’on ne le pense. Globalement, s’il est exact qu’une concentration élevée est associée à une diminution du risque cardio-vasculaire, des données récentes suggèrent que cette relation n’existerait pas pour des niveaux de HDL-cholestérol très élevés. Dans une étude post hoc de deux essais cliniques prospectifs, IDEAL (Incremental Decrease in End Points through Aggressive Lipid Lowering) et EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition)-Norfolk, W. A. Van der Steeg et coll. avaient montré que lorsque les niveaux d’apo A-I et d’apo B sont maintenus constants, les valeurs très élevées de HDL-cholestérol peuvent être associées à une augmentation du risque cardio-vasculaire (1). Cela s’explique peut-être par une modification de la structure et/ou des fonctions de ces particules lipidiques. Or, le risque cardio-vasculaire des diabétiques de type 1 est élevé, en dépit de taux moyens de HDL-cholestérol relativement importants. C’est pourquoi T. Costacou et coll. ont entrepris d’évaluer la relation entre le HDL-cholestérol et ses différentes fractions et le risque de maladie coronarienne chez les diabétiques de type 1.
Leur travail a porté sur les participants à l’Epidemiology of Diabetes Complications Study indemnes de cardiopathie ischémique, c’est-à-dire 301 hommes et 298 femmes (âge moyen de 27,1 ans) qui avaient un diabète depuis 18,9 ans en moyenne. La durée de l’étude a été de 18 ans. Au cours du suivi, un événement coronaire est survenu chez 29,6 % des hommes et 25,5 % des femmes. L’incidence de ces événements est apparue augmentée dans les deux sexes lorsque le taux de HDL-cholestérol était inférieur à 0,47 g/l. Le risque est également apparu légèrement accru à partir de 0,47 g/l chez l’homme et de 0,80 g/l chez la femme. Ces résultats semblaient en grande partie refléter l’association connue entre le risque coronaire et le taux des lipoprotéines de haute densité HDL 3. La courbe de risque avait une forme en U chez les femmes, une augmentation ayant été notée pour les deux quintiles les plus bas et le quintile le plus élevé.
Au total, il semble qu’un taux de HDL-cholestérol supérieur à 0,8 g/l n’ait pas d’effet protecteur vis-à-vis de l’insuffisance coronaire chez la femme ayant un diabète de type1. L’association n’a été mise en évidence que chez les femmes, mais la spécificité de sexe ne peut être affirmée, seulement deux hommes de la cohorte avaient un taux très élevé de HDL-cholestérol.
D’après la communication de T. Costacou (Pittsburgh, Pennsylvanie).
(1) Van der Steeg WA, et coll. J Am Coll Cardiol 2008;51(6):634-42.
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