« Un non-événement »

Publié le 09/05/2011
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« L’abrogation des recommandations sur la prise charge du diabète de type 2 est un non-événement, s’exclame Gérard Raymond, président de l’Association Française des diabétiques. Je vois mal comment un médecin traitant pourrait arrêter un traitement en raison d’une abrogation faite sur la forme et non sur le fond… en raison de conflits d’intérêts. Il ne va rien se passer. Le patient va continuer son traitement et sa surveillance. D’ailleurs, le conseil d’état ne dit pas qu’il y a faute médicale. À mon sens il s’agit d’une mesure politico-administrative, qui met en cause la HAS et les experts. »

« À la suite de l’affaire Mediator, la moindre mouche qui passe déclenche un tsunami. Dans un autre contexte cet avis n’aurait probablement pas été émis. Maintenant tout le monde veut laver plus blanc que blanc !»

Gérard raymond ne voit pourtant rien de choquant dans le contenu de ces recommandations. «On n’y sent pas de manipulations de l’industrie.» D’ailleurs il ajoute qu’elles vont même moins loin que ce que l’on devrait faire pour des patients diabétiques.

Depuis deux ans l’AFD participe à mise en place des nouvelles recommandations. Une remise à plat devenait nécessaire en raison de nouvelles molécules et de nouvelles stratégies. «La commission, poursuit-il, avait été mise en veilleuse pendant plus d’un an en raison d’experts pointés par Formindep.» Depuis le début l’année cette commission s’est remise au travail et fonctionne bien. Sa co-présidence est assurée par un médecin généraliste et un diabétologue reconnu, retraité de longue date. Les experts retenus le sont en raison de leur absence de conflits d’intérêts.

 Dr G.B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8958