Au cours du diabète de type 2

Un peu de sport intense et fractionné améliore la glycémie

Publié le 15/12/2011
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C’EST UNE nouvelle option pour faire « bouger » les personnes atteintes de diabète de type 2 que proposent des médecins canadiens. Il s’agit de courtes périodes d’activité physique, mais de forte intensité, réparties sur la semaine. Elles ont permis sur un petit nombre de volontaires d’améliorer leurs paramètres glucidiques et leur fonction musculaire.

En fait, cette technique sportive est déjà utilisée dans le cadre du bien-être physique, mais n’avait jamais été testée au cours du diabète de type 2. Martin Gibala et son équipe de l’université McMaster ont enrôlé huit patients. Ils avaient en moyenne 63±8 ans, un IMC à 32±6 et une HbA1C à 6,9±0,7 %.

Pendant deux semaines, ils ont réalisé six séances d’activité physique intense fractionnée. Il s’agissait de 10 fois 60 secondes de pédalage, à 90 % de la fréquence cardiaque maximale. Un repos d’une minute séparait chaque séquence. Il s’y ajoutait 25 minutes, en tout, d’échauffement et de repos.

Bien sûr diverses constantes métaboliques ont été mesurées avant la période d’essai. Deux à trois jours après la fin des deux semaines elles étaient améliorées. La glycémie moyenne sur 24 heures avait diminué (7,6±1 contre 6,6±07mmol/l). Le poids des participants était resté stable. Enfin, et surtout, l’entraînement avait majoré la capacité mitochondriale musculaire, comme l’ont montré de multiples indicateurs biologiques sur une biopsie musculaire.

Ce qui permet aux chercheurs de conclure que ce sport intensif et fractionné, sur peu de séances, peut rapidement favoriser le métabolisme glucidique et l’adaptation musculaire. Ces points positifs sont liés à une amélioration métabolique. Il reste à Martin Gibala et coll. à confirmer ces résultats et à en élucider le mécanisme.

Journal of Applied Physiology, décembre 2011.

 Dr G.B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9059