Le tableau n’est pas banal : en mai 2010, une femme de 65 ans se rend au CHU d’Essen (Allemagne) avec deux vis à la main. Vis qu’elle a crachées la veille, n’ayant aucun souvenir de les avoir avalées. Cette femme souffre depuis trente ans d’une polyarthrite rhumatoïde. Et, vingt-trois ans plus tôt, en raison d’une instabilité du segment atloïdo-axoïdien, elle a subi une fusion cranio-cervicale chirurgicale. On lui fait des radios du rachis cervical et l’on constate, effectivement, un solide cerclage s’appuyant sur C1-C2. Là où les choses se corsent, c’est quand on compare ces clichés avec les clichés postopératoires : on découvre qu’en plus du cerclage il y avait une plaque vissée antérieure. Qu’est donc devenu ce matériel ? On fait une radiographie et un scanner de l’abdomen qui montrent dans la fosse iliaque droite… la plaque avec encore une vis. On fait une laryngoscopie et, à la partie haute du pharynx, on constate une déhiscence muqueuse recouverte de fibrine. La plaque restant bloquée dans l’abdomen, on doit l’extraire sous coloscopie. La patiente rentre chez elle. Trois mois plus tard, la muqueuse pharyngée est bien cicatrisée.
On a déjà décrit des pertes du matériel d’ostéosynthèse avec perforation œsophagienne. L’incidence de cette complication est de 1,49 % ; en cas de perforation œsophagienne, le taux de mortalité a été estimé à 6 %.
Oliver Muller et coll. The Lancet du 26 février 2011, p. 782.
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