LE 4e PLAN de lutte 2009-2012 contre les hépatites virales B et C, lancé par le ministère de la Santé ( « le Quotidien » du 24 février), « ne répond pas à l’urgence à laquelle sont confrontés les usagers de drogues », dénoncent leurs représentants à travers ASUD, AIDES et l’Association française pour la réduction des risques (AFR).
«Nous nous retrouvons vingt ans en arrière, confrontés aux mêmes défis qu’avec l’épidémie du sida : un État qui fait la sourde oreille et refuse d’expérimenter des réponses pragmatiques», estiment les trois organisations, qui rappellent que, parmi les 8 000 contaminations et 4 000 morts par an pour l’hépatite B et C, une majorité concernent des toxicomanes. « Si le plan prend acte du fait "que l’efficacité des méthodes de réduction des risques utilisées jusqu’ici se révèlent insuffisantes", il ne propose qu’études et évaluations là où il faudrait pousser plus loin la logique de la réduction des risques », estiment-elles.
Pour ASUD, AIDES et AFR, il faut « expérimenter ou ouvrir les formules d’accompagnement des personnes dans leurs pratiques d’injections et d’instauration d’échange de seringues dans les prisons, et étendre à tout le territoire des programmes de réduction des risques ». Quant aux « 4 milions d’euros par an » investis dans le plan quadriennal, cette somme « ne correspond même pas au prix de 700 traitements de l’héptaite C, d’une durée de six mois », déplorent-elles.
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