La piste de MAGE-A3

LES LABORATOIRES GSK ont a lancé une importante étude (MAGRIT) qui doit inclure près de 2 300 patients dans 33 pays, dont la France, étude qui a pour objectif de déterminer l’apport de l’immunothérapie spécifique d’antigènes dans le traitement adjuvant du cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC).

L’immunothérapie anticancéreuse spécifique d’antigènes, connue sous le terme de « ASCI », regroupe des molécules qui sont des antigènes spécifiques des cellules tumorales afin de stimuler la réponse immunitaire et de mobiliser les anticorps et les cellules T, dans l’objectif de réduire les récidives tumorales après chirurgie associée ou non à une chimiothérapie. L’ASCI MAGE-A3 contient la protéine recombinante MAGE-A3 associée à un système adjuvant, MAGE-A3 étant un antigène spécifique de tumeur qui est surexprimé dans un grand nombre de cancers, NSCLC mais aussi cancer de la vessie, mélanome, cancer de la tête et du cou ; d’où l’idée de développer ce produit en traitement adjuvant du NSCLC, l’étude MAGRIT faisant suite à des essais de phase II encourageants.

Comme on l’a dit, l’immunothérapie sera administrée chez près de 2 300 patients, les uns ayant bénéficié d’une chirurgie complétée par une chimiothérapie standard alors que les autres, non éligibles pour la chimiothérapie, devront être traités par la chirurgie seule. Le protocole comprend 13 administrations du produit réparties sur vingt-sept mois, le suivi des patients étant prévu pour durer dix ans.

Le Pr Jean-Yves Douillard, chef du service d’oncologie médicale au centre René-Gauducheau à Nantes-Saint Herblain, principal coordonnateur de l'étude en France, et les responsables de GSK tiennent à souligner la place importante qu’occupe la France dans l’étude MAGRIT - puisque 150 patients français seront inclus dans l'étude ; fait à souligner à l’heure où l’attractivité de notre pays dans la recherche clinique fait débat.

Plus d'information sur le site : www.gsk-asci.com