L'affaire des implants Essure, c'est l'histoire d'un dialogue difficile entre associations de patientes, laboratoire et gynécologues.
L'association R.E.S.I.S.T (réseau d'entraide et d'information sur la stérilisation tubaire) auditionnée par le comité scientifique spécialisé temporaire rassemblé par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décrit des syndromes inflammatoires, des perturbations hormonales, des désordres auto-immuns, des allergies aux nickels. Elle dénonce un manque d'information des femmes lors de la pause.
L'enquête menée par l'ANSM avec les données de la CNAMTS montre qu'il y avait 3 fois plus d'affections tubaires chez les femmes du groupe Essure (0,70 % contre 0,23 %) et plus de réintervention pour une nouvelle stérilisation définitive (4,1 % contre 0,16 %). « Ces incidents restent peu nombreux au regard du nombre de poses effectuées chaque année », nuance le Dr Brigitte Heuls, spécialiste des dispositifs médicaux de l'ANSM.
Ces chiffres n'ont pas calmé la polémique, ravivée par la décision du National Standards Authority of Ireland (NSAI), l'organisme de certification choisi par Bayer, de suspendre le marquage CE du dispositif « jusqu'à ce que toutes les questions en suspens trouvent une réponse ». Bayer a finalement annoncé la fin de la commercialisation du dispositif dans plusieurs pays, dont la France où une assignation sera déposée dans les prochains jours au TGI de Bobygni en vue de l'ouverture d'une action de groupe contre Bayer et l'ONIAM.
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