Insertion et localisation facilitées

Nexplanon, successeur d’Implanon

Publié le 24/11/2010
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AVEC PRÈS DE DIX ANS de recul et l’expérience de 100 millions d’implants contraceptifs vendus en France depuis 2001, Schering Plough mettra à la disposition du corps médical début 2011 le successeur d’Implanon, baptisé Nexplanon. Ce contraceptif est caractérisé par un nouvel applicateur facilitant l’insertion. Le nouvel applicateur comporte un mécanisme de blocage qui prévient la chute de l’implant. Il simplifie la pose et limite le risque d’insertion trop profonde. La présence de sulfate de baryum qui rend la localisation de l’implant possible si besoin, grâce à une radiographie simple.

Nexplanon délivre en continu de l’étonogestrel, un progestatif, et il agit essentiellement en inhibant l’ovulation tout en préservant l’activité ovarienne pour ce qui concerne la sécrétion d’estrogène. Son efficacité contraceptive est de plus de 99 % selon O. Graesslin et coll. (« Eur J Contracept Reprod Health Care », 2008). Elle est ainsi au moins comparable à celle de la pilule estroprogestative sans la contrainte de la prise quotidienne. L’effet contraceptif se maintient pendant trois ans mais il est rapidement réversible. L’implant peut être retiré à tout moment. Comme avec tout progestatif en continu, les utilisatrices sont susceptibles d’observer des changements de leur profil de saignement. Elles doivent donc être prévenues de la possibilité d’aménorrhée, d’oligoaménorrhée, de saignements fréquents et/ou prolongés. Une disparition de dysménorrhée est également possible. Les jours de saignement sont imprévisibles, mais leur nombre est en général inférieur ou équivalent à celui des cycles naturels. Pour de nombreuses femmes, le profil observé au cours des 3 premiers mois est prédictif du profil ultérieur.

Un vaste programme de formation sous forme de réunions dans toutes les régions de France est prévu pour permettre la formation de 11 000 médecins aux caractéristiques de Nexplanon, notamment son insertion et sa localisation. Elles seront animées par des gynécologues formés par un groupe d’experts nationaux, le GERICO. Cette formation est conseillée pour tout médecin envisageant de poser cet implant.

D’après la conférence de presse organisée par les Laboratoires Schering-Plough, Paris.

Dr GÉRARD BOZET

Source : Le Quotidien du Médecin: 8862