Une équipe d’Amgen (Clapton Dias et coll.) a présenté au congrès de l’AHA les résultats préliminaires d’une étude visant à faire baisser le LDL cholestérol à l’aide d’une injection d’un anticorps monoclonal (AMG145) dirigé contre un régulateur hépatique du cholestérol, le PCSK9.
Le PSCK9 est une proprotéine convertase exprimée entre autres dans le foie. Sa surexpression est associée à une augmentation du LDL cholestérol liée à une diminution de l’expression hépatique du récepteur du LDL.
L’anticorps AMG145 a été testé contre placebo chez 56 volontaires sains (54 hommes et 2 femmes) de 18 à 45 ans, qui ne prenaient pas d’autres médicaments. Ces sujets ont reçu une seule injection soit d’AMG145 à l’une des cinq doses prévues, soit de placebo. Parmi eux, 16 ont reçu l’injection par voie I. V. et les autres par voie sous-cutanée.
Par la suite, le LDL cholestérol, comme d’autres paramètres cardiaques, a été mesuré régulièrement pendant une durée de 85 à 113 jours.
Il est apparu que plus les doses d’AMG145 augmentent :
- moins il y a de forme active de PSCK9 ;
- plus les taux de LDL-cholestérol, de cholestérol total et d’apoB sont bas ; parallèlement, les taux de triglycérides et de HDL-cholestérol ne sont pas modifiés.
Les injections ont par ailleurs été bien tolérées (pas plus d’effets secondaires sous AMG145 que sous placebo).
Il faut maintenant conduire de nouvelles études sur des patients prenant des statines pour traiter leur hypercholestérolémie. Si l’AMG145 apparaît sûr et efficace dans ces futurs essais, il pourrait aider les patients qui ne parviennent pas à contrôler leur cholestérol avec les moyens habituels.
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