Ebola : « aucune preuve » que le cas suspect en Côte d’Ivoire soit infecté, selon l’OMS

Par
Publié le 01/09/2021

Crédit photo : Phanie

« Aucune preuve » de la présence du virus Ebola en Côte d’Ivoire n’a pu être établie par une nouvelle analyse menée par l’Institut Pasteur de Lyon, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un communiqué du 31 août.

Mi-août, une jeune femme guinéenne voyageant en Côte d'Ivoire était suspectée d'être infectée par le virus Ebola. Ce cas avait donné lieu à une première analyse par l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire, conduisant les autorités ivoiriennes à annoncer leur premier cas d'Ebola depuis 1994. Depuis cette annonce, « plus de 140 contacts ont été listés dans les deux pays », indique l’OMS. Mais, « aucune autre personne n’a présenté des symptômes de la maladie, ni n’a été testée positive à Ebola ».

5 000 doses de vaccins, 500 000 dollars débloqués…

L’annonce du premier cas avait entraîné une mobilisation de la Côte d'Ivoire et de la Guinée, mais aussi de l’OMS, qui avait envoyé sur place une dizaine d’experts. Les autorités sanitaires ivoiriennes avaient également réceptionné 5 000 doses de vaccins et démarré le 17 août une campagne de vaccination des groupes cibles. Une enveloppe de 500 000 dollars avait également été débloquée en urgence pour soutenir le lancement d’une réponse rapide.

L’adoption de mesures rapides « avant que toutes les dimensions et les conséquences d'une urgence ou d'une épidémie soient connues dans le but de sauver autant de vies que possible » a été lancée « sans regrets », souligne l’OMS, rappelant que « pour empêcher la propagation d'Ebola, il est important d'agir de toute urgence ».

Après les tests effectués à Lyon, l’organisation considère désormais que « le patient n'avait pas la maladie à virus Ebola » et précise qu’« une analyse plus approfondie sur la cause de sa maladie est en cours ». En conséquence, l'OMS rétrograde ses actions en Côte d'Ivoire. « Cette situation a permis à notre pays de tester son système national de préparation et de réponse à une épidémie », a réagi le ministre ivoirien de la Santé, Pierre Dimba, dans un communiqué.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr