Ami médecin,
Tu es plus précieux que mes deux seins.
Tu as préservé la prunelle de mes yeux,
Les pupilles de la nation,
Les enfants sortant du couffin,
Mes contemporains les humains…
Je ne me berce pas d’illusions pour nos vieux,
Tu ne pourras pas sauver tous nos anciens.
Mais je sais que tu fais de ton mieux
Et que, comme les abeilles avec le miel,
Tu travailles et veilles sur eux en essaim !
Point un paresseux, point un pangolin,
Brave, tu vas au boulot de bon matin !
Personne pour toi n’est du menu fretin.
Tu nous as pris sous ton aile comme tes poussins.
Tu passes des heures à éplucher de tes patients les bulletins
Et tu donnes tout de toi pour ton prochain.
Face à la souffrance,
Tu as retrouvé la vocation de ton enfance.
Face à la détresse du patient et des siens,
Tu as remis dans ton soin de l’humain.
Tu as été au bout de toi, aux confins !
Grâce t’en soit rendue, ami médecin !
Tu as été digne d’Hippocrate, enfin.
J’ai hâte que tu retrouves comme avant ton beau teint.
Cela fait longtemps que tu ne t’es pas bien coiffé tes cheveux,
Que tu n’as pris un bain en amoureux
Ou dormi du sommeil des bienheureux.
Tu as beaucoup sué, hésité et pleuré.
Je le vois, je le sens, je le sais.
Vivement que tu puisses retirer ta blouse blanche
Et regoûter au plaisir du dimanche !
Il te faut redevenir heureux.
Les gens à huit heures ont voulu t’applaudir
Mais enfin, je voulais chercher des mots pour te le dire.
Tu as été grand, tout sauf mesquin,
Disons-le, princier comme un Romain !
Et même si l’on ignore tout de la suite, du grand dessein,
Sache que ton travail, ton sacrifice n’ont pas été vains.
Tu as sauvé assez de graines d’humains
Pour que nous puissions rebâtir et replanter demain.
Un demain généreux,
Plein de chants, d’entraide et de soin !
Enfin, s’il faut te faire un dessin,
Tu n’auras plus besoin d’avoir ton nom dans le bottin…
Il sera gravé dans nos cœurs, pas que dans le mien.
Tu seras aimé, chéri de tes concitoyens.
Si tu as besoin d’un festin, tu partageras le mien.
Même de ma mère tu mérites le tétin !
Grâce à toi, le feu de l’espoir n’est pas éteint !
Merci, ami médecin.
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P.S. : Pour la richesse de la sonorité et pour la rime,seul le mot « médecin » a été employé dans ce poème. Mais derrière lui, entendez bien tous nos amis soignants, au sens large.Tous ceux sans qui aucun soin ne serait possible. Et ils sont nombreux.
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