La situation semble un peu s’améliorer depuis le confinement, mais l’avenir reste incertain. Il manque une pièce au puzzle ; une action à mener d’une grande simplicité et qui pourrait avoir une force incroyable. Voilà le concept que je propose. Il faut environ 23 jours* pour qu’un réservoir de virus s’éteigne. Au-delà, toute contagiosité devient impossible. Si, à partir de demain il n’y a plus personne à être infectée, la pandémie prendra fin.
Le challenge devient donc : à partir de demain, il ne faut plus un seul nouveau contaminé. Cela peut paraître irréalisable. En réalité, c’est possible. Pour que ça devienne réalité, chaque individu sur terre devra mettre un foulard autour de son bras gauche et appliquer la charte (cf. « La charte anti-covid», « Le Quotidien » du 3 avril) dont l’objectif se résume à cette phrase : « Le Covid ne passera pas par moi ». Il faut que cela se fasse pendant 23 jours que l’on étendra à 60, comme on raisonne au niveau de la planète.
Pour obtenir ce résultat, il faut lancer un défi à l’humanité et à chacun des êtres qui la composent. Ça fait beaucoup de monde, mais, aujourd’hui, nos moyens de communication sont extraordinaires. Sachons les utiliser. Ce concept permet de responsabiliser tous les individus sans exception. L’arrêt de la pandémie devient l'affaire de chacun.
Ce concept donne à chacun un rôle important et salvateur pour la collectivité et pour lui-même. Il permet d’obtenir une solidarité inédite entre tous les êtres qui peuplent la planète, quelle que soit la couleur de leur peau, leur condition sociale, leur appartenance à un régime. Il peut être appliqué sans difficulté dans tous les pays, sans aucun coût, ni pour les sujets ni pour les États.
Adhésion à la charte et foulard blanc, bleu ou vert
Il vise non un ralentissement de l’épidémie mais son éradication totale : absolument indispensable, car, compte tenu de l’absence de vaccin avant plusieurs mois, on ne pourra éviter la survenue de vagues successives et de résurgence inopinées, à prévoir dès la sortie du confinement.
La charte pourrait tenir en quelques lignes sur n’importe quel support, y compris notre portable. Y adhérer peut consister au simple envoi d’un mail sur un site où serait comptabilisé par pays le nombre d’adhérents.
Pour symboliser cette adhésion : un bout de tissu qui flashe que l’on attache à son bras. On peut avoir écrit au stylo : « le Covid ne passera pas par moi » ou rien du tout. L’essentiel c’est d’avoir ce foulard. Apartir de là, on distingue trois catégories de personnes : A : ceux qui ont déjà fait la maladie (après avoir été testé) et qui sont immunisés. B : ceux qui viennent de démarrer l’infection (malades, malades asymptomatiques ou paucisymptomatiques, porteurs sains) jusqu’à la fin de leur contagiosité. C : ceux qui ne l’ont pas encore contractée. Toute l’humanité tient dans ces trois groupes. Les A mettront un foulard blanc symbolisant l’immunité. Les B, un foulard bleu symbolisant la maladie active et la contagiosité. Les C mettront un foulard vert (« le virus ne passera pas par moi »).
Il est bien sûr important de profiter de la situation actuelle du confinement qui favorisera tout de même amplement les choses même en l’absence de masques et de tests (en tout cas en France).
Ce plan a un effet visuel rassurant et stimulant puisque plus on verra de foulards verts, plus on saura que le but est proche. Il faut maintenant le faire décoller et le propager partout. Nous disposons de fantastiques moyens de communication. Reste à les utiliser. On nous dit qu’un porteur de SARS Covid 19 peut contaminer 3 à 4 personnes (contagiosité R3 ou R4). Combien de contacts pouvons-nous « contaminer » avec ce message ? À nous d’être le plus performant possible. Là où le virus fait R3 R4, il ne tient qu’à nous de faire R10 ou R20.
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* 5 jours d’incubation + 15 jours de signes clinique + 3 trois jours pour que le virus meurt en dehors d’un organisme d'où il a été projeté.
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