Au cours de la DMLA

La lutéine pourrait ralentir l’atteinte rétinienne

Publié le 16/05/2011
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LA LUTÉINE et son isomère la zéaxanthine sont des caroténoïdes apportés par l’alimentation (feuilles vertes, maïs, jaune d’œuf…). Présents en forte concentration dans le cristallin et la macula dont ils augmentent la densité pigmentaire optique (MPOD). Ces pigments jaunes absorbent la lumière bleue, naturelle (activités au grand soleil) ou artificielle (travail sur écran). Ils contribuent à réduire les lésions induites par ces radiations de courte longueur d’onde, générant en quantité des radicaux oxygène impliqués dans le développement de la DMLA, en partie liée au stress oxydatif.

La MPOD décroît avec l’âge d’où la nécessité de garder un apport adéquat en lutéine. Bien qu’il n’y ait pas de dose recommandée, un apport journalier de 10 mg augmente la concentration en MPOD avec pour corollaire une amélioration de performances visuelles : récupération après éblouissement (lumière solaire, conduite automobile nocturne), vision centrale, acuité, perception des contrastes.

La formule FloraGLO lutéine retenue par le National Eye Institute américain pour AREDS 2 (Age – Related Disease Study 2) assure de bonnes stabilité et biodisponibilité de la lutéine : forme libre plutôt qu’estérifiée, galénique optimale avec le procédé Actilease (microparticules avec enveloppe hydrosoluble). À noter que FloraGLO a été conçue pour être intégrée à des compléments alimentaires ou incorporée à des aliments et boissons.

Une supplémentation.

Des études antérieures suggèrent qu’une supplémentation en lutéine et en zéaxanthine est associée à un ralentissement de la progression de la DMLA chez les patients ayant le plus grand risque d’évolution.

L’essai contrôlé en cours, AREDS 2, mené en double aveugle contre placebo évalue sur 5 ans chez 4 000 sujets atteints d’une DMLA modérée à sévère, les effets sur la progression de celle-ci d’un supplément quotidien de lutéine 10 mg et zéaxanthine 2 mg seuls ou associés à des acides gras oméga 3. D’autres antioxydants, vitamines (C, E, bêta-carotène) et minéraux (zinc, cuivre), bénéfiques dans AREDS 1, sont proposés avec des variantes : sous-groupes sans bêta-carotène ou doses réduites de zinc ou les deux.

AREDS 2 doit aussi mesurer l’impact sur: le cristallin (cataracte), la perte modérée de vision, les fonctions cognitives, la morbidité cardiovasculaire et la mortalité. Les premiers résultats sont attendus pour 2013. Une demande d’« allégation santé » pourrait alors être déposée auprès de l’EFSA (European Food Safety Authority).

Munich, symposium « Lutein and its benefits in eye health » organisé par DSM Nutritionals Products (Suisse) et Kemin Industries (USA).

 Dr JANINE DEFRANCE

Source : Le Quotidien du Médecin: 8963