Diagnostic du SAOS

La polygraphie ventilatoire en première intention

Publié le 27/04/2009
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LE DIAGNOSTIC de syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), évoqué devant des signes cliniques, est fondé en première intention sur la polygraphie ventilatoire, réalisable en ambulatoire. Le SAOS est défini par des obstructions complètes (apnées) ou incomplètes (hypopnées) du pharynx qui surviennent au moins 5 fois par heure pendant le sommeil. Ces apnées sont décrites par l’entourage du patient.

Ronflement, somnolence diurne

Parmi les signes cliniques qui doivent faire évoquer le diagnostic en cas de ronflement habituel, sonore et irrégulier, la somnolence diurne excessive est le symptôme prédominant, très sensible mais peu spécifique. La fatigue matérialise le caractère non réparateur du sommeil. Le SAOS, facteur de risque cardio-vasculaire, est lié à un syndrome métabolique dont il faut rechercher les composantes (obésité abdominale, diabète ou intolérance au glucose, hypertension artérielle, dyslipidémie). Évaluer la somnolence diurne. Le degré de somnolence doit être évalué au moyen d’une échelle validée, comme l’échelle d’Epworth, la plus utilisée. Elle comporte 8 questions notées de 0 à 3. Quand le score dépasse 10 à 12/24, une stratégie d’investigation peut être décidée en fonction de la richesse de la symptomatologie clinique.

Polygraphie ventilatoire

La polygraphie ventilatoire a des indications précises. En cas de forte probabilité de SAOS, la polygraphie ventilatoire, réalisable en ambulatoire, est l’examen de première intention en l’absence d’argument pour un autre trouble du sommeil. C’est le cas des patients se plaignant de ronflements accompagnés de pauses respiratoires décrites par l’entourage et d’une somnolence diurne non iatrogène avec score d’Epworth supérieur ou égal à 11. La polysomnographie reste l’examen diagnostique de référence. Mais il est complexe et son interprétation est manuelle. Il s’agit donc d’un examen de seconde intention qui ne doit pas être proposé à tous les patients suspects de SAOS.

D’après un entretien avec le Dr BERNARD FLEURY (Centre d’exploration et de traitements des troubles du sommeil, hôpital Saint-Antoine, Paris)

(*) Johns MW. Daytime sleepiness, snoring, and obstructive sleep apnea. The Epworth Sleepiness Scale. Chest 1993 : 103 (1) : 30-6.

Dr GERARD BOZET

Source : lequotidiendumedecin.fr