Depuis plusieurs années, la recherche thérapeutique dans le domaine de la BPCO tente :
1) de mieux identifier les sous-groupes de malades (« phénotypes ») qui seraient plus spécialement candidats à tel ou tel traitement (corticothérapie inhalée en sus des bronchodilatateurs pour prévenir les exacerbations, par exemple) ;
2) de développer de nouvelles molécules ciblant spécifiquement certains mécanismes physiopathologiques en cause.
Le congrès 2017 de l’ERS a dévoilé des avancées dans ces deux directions : plusieurs analyses convergent pour suggérer que le taux d’éosinophiles sanguins pourrait guider la décision d’adjoindre une corticothérapie inhalée au traitement de maintenance ; et une biothérapie par un anticorps monoclonal anti-Il5 (ciblant ainsi l’inflammation à éosinophiles) pourrait, dans le même type de sous-population, réduire le risque d’exacerbations.
Optimisme et pragmatisme
Ces données ne doivent pas immédiatement conduire à modifier les pratiques, dans l’attente de données complémentaires, mais elles incitent à l’optimisme quant aux progrès qui peuvent être attendus dans ce domaine.
L’amélioration de la prise en charge médicamenteuse ne doit pas faire oublier les mesures de base : arrêt du tabac, vaccination (grippe, pneumocoque), activité physique, réhabilitation respiratoire, accompagnement, dont l’impérieuse nécessité, comme l’insuffisante mise en œuvre, sont régulièrement rappelées.
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