UN SYMPOSIUM organisé par les Laboratoires Novartis, consacré à la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) a souligné la nécessité d’une prise en charge précoce de cette pathologie pour limiter son évolution vers une insuffisance respiratoire chronique.
Les chiffres sont là : 44 millions de personnes dans le monde, 3,5 millions de personnes en France, sont touchées par la BPCO. En 2020 on estime que cette pathologie sera la 3e cause de décès dans le monde. En France, 16 000 décès annuels sont imputés à cette pathologie définie comme une maladie respiratoire chronique due à une obstruction progressive des voies aériennes. Sous-diagnostiquée ou très tardivement diagnostiquée, la BPCO est trop peu traitée. Seule la moitié des patients diagnostiqués est traitée alors qu’actuellement des traitements et des mesures efficaces existent (sevrage tabagique, bronchodilatateurs tel Onbrez, réhabilitation respiratoire, exercices physiques) permettant de limiter l’évolution de la maladie et susceptibles d’améliorer la qualité de vie par réduction du handicap.
Le diagnostic de trouble ventilatoire obstructif est fondé sur la spirométrie, avec la mesure du VEMS et de la capacité vitale forcée (CVF). Un rapport VEMS/CVF ‹ 70 % définit le trouble.
Des recommandations pas assez connues.
En pratique, en médecine générale « les recommandations sur la BPCO, en particulier sur son diagnostic, sur sa prise en charge, ne sont pas assez connues. L’accès à la spirométrie se heurte à un certain nombre de difficultés (remboursement, réticences des patients) » souligne le Pr Chantal Raherisson (Bordeaux). De plus, la classification de la sévérité de la maladie, reposant sur les résultats du VEMS et de la CVF et comprenant 4 stades (léger, modéré, sévère et très sévère) ne résume pas à elle seule la sévérité de la maladie. Des symptômes cliniques, notamment la dyspnée, la toux chronique, les expectorations représentent des éléments importants dans l’évaluation de la gravité de la maladie. Difficultés également du médecin généraliste à bien évaluer l’impact de la BPCO sur la vie quotidienne, sur les activités physiques, sur le sommeil, sur la sexualité (sujet très rarement abordé) chez des sujets où les comorbidités sont souvent légions. L’ensemble des difficultés citées expliquent le sous-diagnostic de cette pathologie et sa prise en charge souvent très tardive.
Une fois le diagnostic posé et l’évaluation de la sévérité de la BPCO, la prise en charge est globale. Elle comprend, quel que soit le stade, le sevrage tabagique, maillon essentiel pour rompre le cercle vicieux de la BPCO, sachant que 80 % des BPCO sont dus au tabagisme. Une activité physique régulière adaptée à l’état physique du patient est nécessaire pour entretenir les performances cardiopulmonaires et musculaires ou pour réhabiliter les fonctions musculaires et cardiopulmonaires. Enfin, la prise en charge médicamenteuse se fait en fonction du stade de sévérité et de la réponse au traitement.
*Lyon. D’après un symposium organisé par Novartis dans le cadre du 16e Congrès de Pneumologie de Langue Française.
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