Cancer bronchopulmonaire

Le traitement en fonction du type histologique

Publié le 03/03/2009
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LE TABAGISME est le principal facteur de risque de cancer bronchopulmonaire (CBP). Il est impliqué dans 85 % des cas chez l’homme et dans 47 % des cas chez la femme. La découverte du CBP est souvent tardive : 24 % au stade I,7 % au stade II, 31 % au stade III et 38 % au stade IV. Plusieurs types histologiques ont été identifiés. Le cancer à petites cellules (20-25 %) a le plus mauvais pronostic. Les cancers non à petites cellules (CBNPC) sont de trois types : carcinome épidermoïde (25-40 %), adénocarcinome (25-40 %) et cancer à grandes cellules (10-15 %). Depuis quelques années, la proportion de carcinomes épidermoïdes a diminué au profit des adénocarcinomes, vraisemblablement en raison de la modification des habitudes tabagiques (tabac blond/ brun ; cigarettes légères/fortes). Un avantage relatif : le pronostic de l’adénocarcinome est moins mauvais que celui des autres CBP.

Alimta (pemetrexed) est un agent antitumoral dont l’action s’exerce sur les processus métaboliques folates-dépendants essentiels à la réplication des cellules. Jusqu’à présent, Alimta était indiqué en association avec le cisplatine, dans le traitement du mésothéliome pleural malin non résécable (sans chimiothérapie antérieure). En avril 2008, l’Agence européenne du médicament (EMEA) lui a octroyé deux nouvelles indications au vu des résultats obtenus dans deux études de phase III. Alimta est maintenant aussi indiqué soit en première ligne en association avec le cisplatine, soit en seconde ligne en monothérapie, dans le CBNPC localement avancé ou métastatique dès lors que l'histologie n'est pas à prédominance épidermoïde. Dans une de ces études, Alimta administré en première ligne en association avec le cisplatine a montré un avantage en terme de survie globale par rapport à l’association gemcitabine + cisplatine chez les patients atteints de tumeurs non épidermoïdes (adénocarcinome et carcinome à grandes cellules). Dans l’autre, Alimta administré en seconde ligne en monothérapie a assuré une plus longue survie que le docétaxel chez les patients présentant des tumeurs non épidermoïdes. Dans ces deux essais, le profil de toxicité hématologique a été plus favorable avec Alimta qu’avec le comparateur. Il devient ainsi possible, et Alimta est la première chimiothérapie qui le permette, de sélectionner un traitement en fonction de son histo-spécificité et de mieux cibler les patients pour qui ce traitement sera le plus bénéfique.

Conférence de presse des laboratoires Lilly

 YVONNE EVRARD

Source : lequotidiendumedecin.fr