Au 6e Congrès Francophone d’Allergologie

Les allergies respiratoires sur le devant de la scène

Publié le 28/04/2011
Article réservé aux abonnés

AUJOURD’HUI, avec le développement exponentiel des allergies, dont la fréquence double tous les 15 ans, l’allergologue occupe une place à part entière au sein de la médecine et en matière de santé publique. Fruit de l’union et de la collaboration entre la SFA (Société Française d’Allergologie) et l’ANAFORCAL (Association Nationale de Formation Continue en Allergologie) le Congrès Francophone d’Allergologie (2 300 inscrits en 2010) fait actuellement partie des grands rassemblements mondiaux de la discipline.

Dès sa création en 2006, le CFA a affirmé le choix de ses thématiques, le caractère transversal de l’allergologie dont la pathologie concerne un grand nombre de spécialités : médecine interne, pneumologie, dermatologie, ORL, ophtalmologie, pédiatrie ou immunologie. Tous ces thèmes ont été abordés en 2011 avec un fil rouge consacré aux allergies respiratoires. L’atopie est en effet très fréquente dans la population générale et, en France, de 20 à 30 % des adultes sont sensibilisés aux pneumallergènes les plus courants, 1 fois sur 2 environ de manière symptomatique. L’asthme touche en France environ de 10 à 15 % des enfants (Enquête ISAAC) et 8 % des adultes (Enquête européenne sur la santé respiratoire). La rhinite allergique serait plus fréquente que l’asthme : 30 % en France.

La notion de « marche atopique ».

Parmi les différents thèmes traités au cours de ce congrès sur les allergies respiratoires, la notion de « marche atopique » a été développée afin de comprendre l’évolution de la sensibilité allergique vers la maladie ainsi que l’évolution d’une allergie vers une autre allergie. Une prise en charge précoce pourrait permettre le diminuer le risque de passage au stade de maladie allergique.

Deux nouvelles pistes sont à l’étude pour tenter de modifier cette marche atopique : une diversification très précoce de l’alimentation chez les nourrissons à risque (LEAP Study), ainsi que la prise en charge précoce par immunothérapie sublinguale dans la rhinite allergique (GAP Study). Par ailleurs, les facteurs favorisants de l’asthme (aspirine, facteurs professionnels, obésité) ont également fait l’objet de communications.

Enfin, les 100 ans de l’immunothérapie spécifique ont été fêtés cette année. Un film relatant ce siècle de recherche a été réalisé spécialement à cette occasion grâce au soutien des deux grands fabricants d’allergènes en France que sont Alk-Abello et Stallergènes.

Conférence de presse à laquelle participaient : J-P Dumur, P. Demoly et B. Wallaert.

 Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : Le Quotidien du Médecin: 8951