Alors qu’elle représentait 50 % des ventes de contraceptifs oraux combinés au début de l’année 2013, la part des pilules de 3e et 4e génération n’était plus que de 25 % à la fin de la même année. Ce changement de méthode de contraception s’est accompagné d’une diminution de 11,2 % du nombre d’hospitalisations de femmes entre 15 et 49 ans.
L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est arrivée à cette conclusion en comparant les données 2013 du programme de médicalisation des systèmes d’information de médecin-chirurgie-obstétrique (PMSI-MCO) avec celles de 2012.
En 2013, 2 704 femmes de 15 à 49 ans ont été hospitalisées pour embolie pulmonaire, contre 3 045 en 2012. Cette tendance était observée dans toutes les tranches d’âge, avec une baisse plus marquée chez les 15-19 ans (-19,1 %). La baisse était de 12 % chez les 20-29 ans, de 9,4 % chez les 30-39 ans et de 11,2 % chez les femmes de 40 à 49 ans.
Des chiffres conformes aux projections de l’ANSM
L’ANSM avait abondamment communiqué sur cette baisse des prescriptions des pilules contraceptives qui étaient au cœur de la polémique de 2013 autour des risques thromboemboliques associés aux pilules œstroprogestatives. Des travaux menés par Mahmoud Zureik, directeur de la stratégie et des affaires internationales de l’agence attribuaient à la prise pilules de troisième génération un risque de thromboembolie pulmonaire deux fois plus élevé que chez les femmes prenant des pilules de deuxième ou troisième génération. Sur la base de ces résultats, l’ANSM avait estimé que la réduction de la part des COC de troisième et quatrième générations devait logiquement se traduire par une baisse de 10 % des hospitalisations. Les données du PMSI lui ont donné raison.
L’agence précise que ce phénomène de baisse des embolies pulmonaire n’a été retrouvé ni chez les hommes, ni chez les femmes de 50 à 69 ans, deux populations non-utilisatrices de contraception orale.
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