« LES MUCOLYTIQUES gardent toute leur place dans les indications à court terme des toux grasses, et c’est une bonne chose car les traitements symptomatiques sont limités » constate le Dr Gilles Jebrak, pneumologue à l’hôpital Bichat (Paris).
La toux quand elle est grasse, est un symptôme nécessaire à l’évacuation du mucus des voies aériennes. Il faut la préserver, mais surtout potentialiser son effet en facilitant l’expectoration. Le principal traitement est le drainage des sécrétions hors des voies aériennes, éventuellement avec l’aide de la kinésithérapie. « Différents traitements médicamenteux sont utiles, détaille ce spécialiste, et on dispose de plusieurs classes d’expectorants ». La N-acétylcystéine réduit la viscosité et l’adhérence du mucus. À très fortes doses, elle est utilisée comme anti-inflammatoire dans la fibrose pulmonaire et spécifiquement dans les intoxications au paracétamol. La carbocystéine a un effet mucorégulateur, modifie la composition du mucus, aurait une possible action anti-oxydante et anti-inflammatoire. Elle diminue l’adhésion de certaines bactéries aux cellules pharyngées. La bromhexine diminue la viscosité, augmente le volume du mucus et la concentration de certains antibiotiques dans les sécrétions bronchiques. La guaïfénisine stimule l’expectoration via une stimulation parasympathique.
Augmente l’activité ciliaire.
L’ambroxol, Surbronc expectorant, fluidifie les sécrétions bronchiques ce qui dégage les voies respiratoires, rétablit l’élasticité et la viscosité du mucus, augmente l’activité ciliaire. Il a un effet anti-inflammatoire, antioxydant et diminue l’hyperréactivité à certains toxiques inhalés. Il augmente aussi la concentration de certains antibiotiques comme l’amoxicilline, traitement de référence des infections respiratoires. Cette molécule a également un effet anesthésique local dans sa présentation en comprimés à sucer pour le soulagement des maux de gorges aigus. L’ambroxol est le principe actif le plus vendu au monde dans la toux grasse, mais semble boudé des prescripteurs français. Probablement pour des raisons historiques, car la molécule a été lancée 20 ans après la carbocystéine. Son goût était peut-être un handicap mais les industriels ont fait des efforts pour le masquer avec un nouvel arôme, crème de fraise et vanille, bien plus agréable.
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