Contrairement aux autres anti-IL17 qui bloquent exclusivement l’IL-17A, le bimékizumab inhibe les interleukines IL-17A et IL-17F. « Si aujourd’hui on sait qu’il existe différentes formes d’IL-17, on ne sait pas avec précision s’il est plus intéressant de bloquer uniquement une des formes ou les deux », précise la Pr Corinne Miceli (hôpital Cochin, Paris).
46 % de patients répondeurs ASAS40
Le bimékizumab a été évalué dans une étude de phase II, présentée lors du congrès de l’Eular, menée chez 303 patients avec une forme axiale sévère de spondyloarthrite (spondylarthrite ankylosante). Ceux-ci recevaient en injection sous-cutanée soit du bimékizumab à 16, 64, 160 ou 320 mg, soit un placebo toutes les 4 semaines pendant 12 semaines.
« Le critère principal de cette étude (réponses ASAS40) est ambitieux. Il correspond à une vraie amélioration pour le patient », relève la Pr Miceli. Sur ce critère, environ 46 % des patients ayant reçu les doses de bimékizumab les plus élevées étaient répondeurs ASAS40 à 12 semaines, contre seulement 13 % de ceux sous placebo (p < 0,05). De plus, 72 % de réponses ASAS20 étaient constatées avec la plus forte dose de bimékizumab versus 28 % pour le placebo (p < 0,05). « Ce sont des résultats préliminaires tout à fait intéressants et encourageants », confirme la Pr Miceli.
Cette nouvelle molécule pourrait à l’avenir permettre d’étendre l’arsenal thérapeutique dans cette pathologie où il existe actuellement peu d’alternatives.
Selon Van der Heijde D. et al (abstract n°LB0001) et la conférence de presse d’Edimark du 28 juin 2018.
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