« Après il se retourne et il s’endort ! » Le stéréotype aura eu la vie dure. Mais deux Américains, psychologues de l’évolution, viennent de rétablir la vérité après avoir interrogé 456 personnes. Leurs questions : « Qui s’endort le premier après… ? » et « Qui s’endort le premier quand ça n’a pas eu lieu ? ». Ils fournissent deux réponses décisives.
La première. Les dames, aussi souvent que les messieurs, s’endorment dans la phase que Daniel Kruger et Susan Hughes nomment délicieusement « l’intervalle de temps postcoïtal ». Mais « quand ça n’a pas eu lieu », elles sombrent dans les bras de Morphée avant leur partenaire. Lequel veillerait soit pour s’assurer qu’elle ne quitte pas le centre des ébats pour un autre, soit parce qu’il envisage des manœuvres d’approche très orientées.
La seconde. Cet intervalle romantique constitue un moment privilégié pour créer ou renforcer l’attachement et les liens d’affection. En d’autres termes, celui qui reste éveillé souhaite profiter de ce moment privilégié pour consolider sa relation. Quant à celui qui s’abandonne à l’univers des rêves aussitôt après, il semble qu’il préfère, certes inconsciemment, éviter tout câlin ou toute discussion d’ordre affectif.
De quoi créer des débats guère affectueux au cours du fameux intervalle.
Journal of Social, Evolutionary and Cultural Psychology, 2011, 5(4), 239-47.
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