Dans les suites des engagements ministériels de 2019, encore insuffisamment suivis d’effets, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a souhaité dynamiser très rapidement l’optimisation de la prise en charge de l’endométriose en France, par le lancement d’une stratégie nationale endométriose. Il a ainsi confié à notre collègue et amie la Dr Chrysoula Zacharopoulou, députée européenne, la tâche de lui proposer les contours de cette stratégie, dont il décidera du contenu le plus pertinent.
La Dr Zacharopoulou a choisi de confier le pilotage des thématiques à cinq groupes de travail, réunissant professionnels de santé et associations de patientes autour d’un rapporteur de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS). La charge de chaque groupe est d’organiser des consultations larges pour rendre un rapport synthétique de propositions, sans censure d’idées, avec un esprit d’innovation, réalisme et rapidité. Le développement de la démocratie d’accès à des soins de qualité guidera les réflexions de chacun.
Les cinq thématiques couvrant l’ensemble des champs de l’endométriose sont les suivants :
1. Recherche, innovation, épidémiologie ;
2. Formation des professionnels de santé
3. Information, communication, sensibilisation ;
4. Détection et diagnostic ;
5. Parcours personnalisé et global.
Une attente importante
Il va sans dire que l’espoir est très fort que cette démarche proactive de notre ministre aboutisse au véritable soutien gouvernemental attendu depuis tant d’années, par les patientes et les professionnels.
Chacun des membres des groupes thématiques met à nouveau beaucoup d’énergie pour que ce projet devienne un succès. Le collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF), en collaboration avec la Société de chirurgie gynécologique pelvienne (SCGP), y contribuera de son poids et de ses idées innovantes.
Le CNGOF ne pouvant pas tout, il revient d’ores et déjà à chacun de nous de s’employer à anticiper une organisation régionale collaborative, comme l’ont fait quelques régions maintenant. Ces filières devront inclure les professionnels des secteurs public et privé, les associations de patientes et mettront en lien patientes et professionnels de premier recours ainsi que professionnels de second recours et experts.
Nos directeurs d’Agences régionales de santé (ARS) seront alors des interlocuteurs sensibilisés par la volonté du ministre à nos demandes d’identification et de financement.
« Pour combattre l’endométriose, toutes les solutions méritent d’être étudiées, et je vous invite, aujourd’hui et dans les semaines de travail que nous avons devant nous, à être innovants, à être créatifs, à ne pas avoir peur de nous bousculer. Vous pouvez compter sur mon soutien et sur celui des équipes du ministère », déclarait Olivier Véran, lors de la réunion de lancement de la stratégie nationale contre l’endométriose, le 12 mars dernier, en précisant bien qu’il parlait de l’année 2021. Chiche !
Exergue : « Il revient d’ores et déjà à chacun de nous de s’employer à anticiper une organisation régionale collaborative »
Président de la Commission Endométriose du CNGOF