Dans l’ostéoporose, on est en attente de deux avancées : en 2014, une firme pharmaceutique va déposer un dossier d’enregistrement après l’extension d’un essai clinique de phase III avec un inhibiteur de cathepsine K, l’odanacatib qui joue un rôle dans la résorption osseuse. La phase d’extension va concerner 8 200 femmes ostéoporotiques pour recueillir de nouvelles données d’efficacité et de tolérance. La cathepsine K est une protéase exprimée dans les ostéoclastes. Elle dégrade le collagène de type 1.
L’odanacatib inhibe la cathepsine K de manière sélective, réversible et rapide. Cette molécule met au repos les ostéoclastes ce qui lui confère un mécanisme d’action très différent par apport aux bisphosphonates.
Découplant partiel L’odanacatib a pour intérêt d’être un découplant partiel, c’est-à-dire jouant de manière prépondérante sur la résorption par rapport à la formation osseuse. « On a une réduction des marqueurs de résorption sans effet notable sur les marqueurs de formation », a expliqué le Pr Cortet. L’ostéodensitométrie montre, à 5 ans, un gain de 10 % au niveau du col fémoral quand les inhibiteurs de résorption affichent en moyenne 5 %. D’autre part, un inhibiteur de la sclérostine agit sur les voies de signalisation de lostéoformation. Le romozosumab est encore en phase de recrutement dans l’ostéoporose post-ménopausique (études de phase III). « On le donnera a priori peu de temps, de l’ordre de un à deux ans compte tenu de sa puissance », a prédit le Pr Cortet.
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