Une équipe de chercheurs Inserm/Cnrs/Université Aix-Marseille travaille sur la réplication du coronavirus. Ou plus précisément sur des molécules capables de perturber la réplication de son ARN, indique un communiqué de l'Inserm.
Dans le coronavirus, une enzyme expulse la ribavirine
Ce travail conduit par Isabelle Imbert porte sur des enzymes qui interagissent avec l'ARN viral. En particulier sur une enzyme (une exonucléase) qui assure un « contrôle qualité » du génome, afin de corriger les erreurs qui peuvent se produire au cours de la réplication. « Cela explique la grande stabilité de la séquence d’ARN au cours du temps et entre les différentes souches d’une même espèce », précise Isabelle Imbert qui conduit ce travail de recherche. Cela explique aussi pourquoi la ribavirine — antiviral à large spectre actif contre le virus de l'hépatite C — ne s'avère pas efficace chez les patients infectés par le Sars-CoV ou le Mers-CoV. « Ce médicament s’incorpore dans l’ARN du virus, à la place d’un nucléotide, et perturbe le fonctionnement du virus. On parle d’analogue nucléotidique. Mais chez les coronavirus, il est expulsé par l’exonucléase », explique Isabelle Imbert.
Un traitement potentiel
Cette équipe de chercheurs va dans un premier temps tester in vitro différents analogues nucléotidiques pour voir si l'un d'eux perturbe la réplication de l'ARN viral. « L’objectif est de découvrir quels analogues insérés dans l’ARN au moment de la réplication sont reconnus et expulsés par l’exonucléase et, au contraire, lesquels sont maintenus dans l’ARN et pourraient donc représenter un traitement potentiel », explique la chercheuse.
Dans un second temps cette équipe de recherche a pour objectif de prédire l'activité d'une autre enzyme, la polymérase via une modélisation informatique (in silico) à l'aide d'approches de l'intelligence artificielle.
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