Une étude publiée dans Pediatric Research montre qu’une naissance avant 37 semaines d’aménorrhée est associée à l’âge adulte à des risques plus élevés de maladies métaboliques (syndrome métabolique, obésité, stéatose hépatique, etc.), de dyslipidémies, de symptômes allergiques et atopiques ou encore de ne pas suivre d’études supérieures. Un petit poids à la naissance sans prématurité est associé, quant à lui, à des risques à l’âge adulte, de prédiabète et d’hypertension artérielle.
De façon surprenante, les auteurs ne retrouvent pas d’association entre le petit poids de naissance sans prématurité et l’obésité, alors qu’une précédente étude sur la cohorte Constances avait établi une association avec le syndrome métabolique. Ils expliquent ainsi que l’étude en question n’avait pas pris en compte l’origine du petit poids de naissance (prématurité ou retard de croissance intra-utérin). Leurs résultats montrent ainsi que l’association dépend de la cause de l’insuffisance pondérale.
Un risque augmenté de 35 % de syndrome métabolique chez les anciens prématurés
Avec 5,15 % de naissances prématurées dans leur population d’étude (n = 30 295), ils retrouvent une association à l’obésité (RR = 1,25), l’hypertriglycéridémie (RR = 1,23), le taux élevé de cholestérol LDL (RR = 1,16), l’hypertension artérielle (R = 1, 22), le syndrome métabolique (RR = 1,35), la stéatose hépatique non alcoolique (RR = 1,26), les symptômes allergiques et atopiques (RR = 1,06) et le fait de ne pas avoir suivi d'enseignement supérieur (RR = 1,11). Les femmes présentaient un risque significativement plus élevé d'hypertriglycéridémie et de syndrome métabolique, tandis que les hommes présentaient un risque plus élevé de symptômes allergiques et atopiques.
La naissance prématurée était par ailleurs associée à un plus petit poids à la naissance, une catégorie socio-professionnelle parentale inférieure, des antécédents d’événements cardiovasculaires maternels et une origine paternelle non-européenne.
Pas de risque d’obésité à l’âge adulte pour les bébés de petits poids non prématurés
Les auteurs ont retrouvé pour les individus ayant présenté une insuffisance pondérale à la naissance (poids inférieur aux 10e percentiles pour les deux sexes) une association avec le prédiabète/diabète (RR = 1,30), l'hypertension artérielle (RR = 1,22) et l'absence d'enseignement supérieur (RR = 1,13). En revanche, ils retrouvent un risque réduit d'obésité (RR = 0,83) et d'obésité abdominale (RR= 0,84) à l’âge adulte.
L’insuffisance pondérale à la naissance était associée au sexe de l’enfant, à l’origine géographique maternelle, à des antécédents d’événement cardiovasculaire et d’hypertension artérielle maternels et à une catégorie socio-professionnelle inférieure.
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