Après l'annonce en 2022 de la mise au point d'un test salivaire par la société Ziwig qui permettrait de diagnostiquer de manière non invasive une endométriose, de réels espoirs sont nés pour aider à la détection de cette maladie. Dans un communiqué, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) revient sur l'Endotest après la publication en juin dernier d'un article dans le New england journal of medicine Evidence (NEJM) apportant de nouvelles données sur l'efficacité de cet outil. Il agit en identifiant dans la salive les biomarqueurs (microARN) différentiellement exprimés chez les femmes atteintes d’endométriose.
En 2022, la première publication d'un article dans Journal of Clinical Medicine sur les résultats de cet outil testé sur un échantillon de 200 femmes, avait montré qu'Endotest avait une sensibilité de 96 %.
L'étude publiée il y a quelques jours porte toujours sur le même échantillon de 200 femmes (159 avec endométriose et 41 témoins) âgées entre 18 et 43 ans, et recrutés dans différents centres de soins en France. Les chercheurs ont une nouvelle fois effectué un séquençage à haut débit de petits ARN pour identifier les microARN identifiés chez les femmes souffrant d'endométriose. Par rapport à la première publication, les résultats confirment « que le test a une forte sensibilité (96 %) et une forte spécificité (95 %) », précise l'Inserm.
Outil de diagnostic et non de dépistage
L'Inserm précise que ce test ne pourrait être utilisé comme moyen de dépistage, mais plutôt comme un outil diagnostic : « il est important de noter que ce test a été développé et validé auprès d’une cohorte de patientes présentant des symptômes différenciant entre celles avec endométriose et celles du groupe témoin. Ces résultats ne peuvent donc pas être transposés à la population générale, comme un test de dépistage généralisé mais comme un test de diagnostic qui s’adresserait à la population de patientes qui présente des symptômes évocateurs d’endométriose selon les recommandations européennes ».
Cette étude se poursuit par l'analyse de données de 800 femmes supplémentaires qui ont été d'ores et déjà incluses. Cela devrait permettre d'obtenir des résultats plus solides et d'éventuelles nouvelles perspectives...
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