Près de cinquante ans après la légalisation de la pilule, la part de grossesses non prévues reste relativement élevée en France, selon une étude de l’Observatoire Régional de Santé Île-de-France.
Mené à partir des données du Baromètre santé 2016, ce travail a porté sur 4 618 femmes de 15 à 49 ans ayant déjà eu des rapports hétérosexuels, avec un zoom particulier sur les 1 461 Franciliennes de l’échantillon. Les auteurs se sont intéressés aux grossesses survenues dans les 5 ans précédant l’enquête.
Résultats : en 2016, 12,0 % des habitantes d’Île-de-France de 15 à 49 ans ont déclaré avoir eu une grossesse non prévue au cours des cinq dernières années. Soit une proportion statistiquement comparable à celle observée hors Île-de-France (10,5 %). Par rapport aux données de 2010, ces chiffres dessinent une tendance à la hausse au niveau national (8,2 % en 2010) mais pas en Île-de-France.
Les femmes jeunes et issues de milieux défavorisés plus exposées
Globalement, les déclarations de grossesses non prévues (GNP) sont plus élevées parmi les femmes les plus jeunes (20- 29 ans), issues de milieux sociaux défavorisés, avec un lien entre renoncement aux soins, absence de couverture complémentaire et déclaration de GNP. Cela « nous amène à nous interroger sur les difficultés d’accès à la contraception que peuvent rencontrer les personnes dans les situations économiques et sociales les moins favorisées », analysent les auteurs de l’étude.
Cependant, que ce soit en Île-de-France ou dans les autres régions, la majorité des femmes avaient utilisé une méthode contraceptive le mois précédant une GNP, seul un tiers n’en utilisant pas.
On observe également un lien entre GNP et certaines caractéristiques en termes de comportements sexuels (avoir eu plus de six partenaires sexuels masculins au cours de sa vie, avoir eu son premier rapport sexuel avant 17 ans…).
Enfin, concernant l’issue de ces grossesses, près de la moitié se sont terminées par une IVG (49,5 %), tandis que 36,3 % ont abouti à une naissance.
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