La distribution de l'ancienne formule du Levothyrox se poursuivra en France en 2023. Cette information diffusée par des associations de patients, vient d'être confirmée à l'Agence france presse (AFP) par le ministère de la Santé et le laboratoire Merck qui produit ce médicament.
« Nous avons confirmé que le laboratoire Merck garantit l’approvisionnement du marché français en spécialité Euthyrox pour l’année 2023 », a indiqué la direction générale de la santé (DGS) à l'AFP. « Les importations continueront à provenir de la production destinée au marché russe et correspondront toujours à la formule d'Euthyrox, strictement identique à l'ancienne formule de la spécialité Levothyrox distribuée en France jusqu'en 2017 ».
Environ 90 000 patients concernés
Le 30 novembre dernier, l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) indiquait que la distribution d'Euthyrox allait être prolongée jusqu'en 2023, soulignant « un grand soulagement pour les 90 000 patients concernés ». Sa distribution qui devait s'arrêter en 2020, a été prolongée plusieurs fois, sur fond de bataille judiciaire autour de la nouvelle formule.
« Depuis plusieurs années, Merck a répondu positivement à la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en important de manière temporaire et transitoire en France de l’Euthyrox, strictement identique à l’ancienne formule du Levothyrox mais destiné à d’autres marchés », a souligné le laboratoire pharmaceutique. « Nous avons accepté, il y a quelque temps déjà, de prolonger à nouveau ces importations, toujours de manière temporaire, jusqu’à fin 2023 ».
Le laboratoire a cependant insisté, à l’attention des autorités de santé, « sur la nécessité d’accompagner les patients à trouver le traitement pérenne qui leur convient le mieux, afin de leur éviter de se trouver dans une situation d’impasse le jour où cette ancienne formule ne sera plus du tout disponible ».
À noter encore que l'ANSM vient d'être mise en examen pour « tromperie » dans le dossier lié à la nouvelle formule du Levothyrox, un mois et demi après celle de la filiale française du laboratoire allemand Merck pour « tromperie aggravée ».
Avec AFP
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