Journée mondiale sans tabac oblige, le dernier BEH est consacré à la lutte contre cette addiction. Les résultats préliminaires de la cohorte Constances (M.Goldberg et coll.) sont plutôt rassurants : l’usage de la cigarette électronique qui concerne selon l’OFDT et l’Inpes entre 1,2 et 1,5 million d’usagers quotidiens en France, relève presque exclusivement d’actuels ou anciens tabagiques.
Des conclusions qui valident celles du HCSP qui dans une actualisation récente de son avis sur les bénéfices-risques a considéré que la e-cigarette pouvait être envisagée comme « une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs ».
Moins enthousiasmantes, les données de l’étude coordonnée par Anne Pasquereau (Santé Publique France) sur le tabagisme passif révèlent que près des trois quarts des élèves et étudiants de plus de 15 ans déclarent avoir été exposés à la fumée de tabac des autres « à l’école, au lycée, à l’université ». Et si 7,2 % des cadres déclarent être exposés au tabac sur leur lieu de travail, ce taux grimpe à plus de 28,2 % chez les ouvriers, soit quatre fois plus.
Des résultats qualifiés d’« inquiétants » par le Pr Benoît Vallet, directeur général de la Santé qui rappelle aussi dans l’éditorial de ce BEH que « les indicateurs récents montraient un respect plutôt élevé » du décret de novembre 2006 réglementant l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif. Ces transgressions surviennent majoritairement dans les cafés, bars, pubs et discothèques.
L'inquiétant retour du tabagisme passif
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