Au cours de ces dernières années, plusieurs études épidémiologiques ont suggéré que l’aspirine au long cours pourrait permettre de réduire le risque de cancer du colon. Mais récemment plusieurs travaux -dont une importante métanalyse anglaise- sont venus remettre en doute l’intérêt de ce type de chimioprophylaxie .
En fait, l’efficacité anti cancéreuse préventive de l’aspirine pourrait être bien réelle, mais uniquement chez certains patients au profil génétique spécifique, précise une étude publiée hier dans la revue américaine Science Translational Medicine.
Dans ce travail portant sur 127 865 sujets suivis pendant 30 ans, ceux « qui avaient des taux élevés de 15-PGDH et prenaient de l’aspirine ont réduit leur risque de cancer du colon de moitié » précise le Dr Sanford Markowitz, principal auteur de l’étude. En revanche chez les patients exprimant peu le gêne 15-PGDH, aucun bénéfice n’a été mis en évidence. Pour les auteurs, ces résultats pourraient permettre à terme de sélectionner les patients à même de bénéficier d’une prévention du cancer colorectal par aspirine
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