« Restons Sanofi » : des délégués syndicaux ont réclamé ce lundi le maintien d’Opella, qui produit le Doliprane, dans le giron de sa maison mère Sanofi, à l’occasion de la visite de deux ministres sur le site de production de ce médicament à Lisieux (Calvados).
Depuis que le groupe pharmaceutique français a annoncé, en fin de semaine dernière, avoir choisi le fonds d’investissement américain CD&R pour lui céder le contrôle d’Opella, les syndicats et une grande partie de la classe politique s’inquiètent des conséquences d’une telle vente potentielle en matière de souveraineté sanitaire.
Le ministre a évoqué la possibilité d’un actionnariat public et d’une participation à la gouvernance d’Opella
« Les engagements que nous demandons, non seulement seront extrêmement précis, mais ils seront assortis de garanties et de sanctions », a affirmé le ministre de l’Économie Antoine Armand en visite, avec son homologue à l’Industrie, Marc Ferracci, dans l’usine de Lisieux (Calvados) où est produit le célèbre médicament. Le ministre a évoqué « la possibilité d’un actionnariat public et d’une participation à la gouvernance » d’Opella dans le cadre d’un éventuel « accord formalisé ». « Nous avons entamé des discussions avec Sanofi et avec Opella » au sujet « des conditions qui seraient indispensables et d’un accord formalisé qui doit avoir lieu et aura lieu si le projet de cession arrive sur la table », a précisé le ministre.
Mon engagement est que le Doliprane continue à être produit en France, par des salariés en France
Antoine Armand, ministre de l’Économie, sur le site de Lisieux
Les ministres Antoine Armand et Marc Ferracci sont arrivés ce lundi aux alentours de 10 heures sur le site de Lisieux, qui produit la quasi-totalité du Doliprane. Le maire de la ville et plusieurs parlementaires étaient également présents. Une trentaine de personnes, dont des syndicalistes, étaient rassemblées devant les grilles de l’usine qui emploie 250 personnes. Celle-ci était « presque à l’arrêt », a indiqué Humberto de Sousa, coordonnateur CFDT groupe Chez Sanofi. « On est la petite boîte jaune qui fait réagir l’opinion publique, les médias et nos dirigeants », en référence à la boîte de Doliprane, a lancé Johann Nicolas, délégué syndical CGT Lisieux, et « notre première requête, c’est restons Sanofi ».
Le ministre de l’Économie ne s’interdit pas de bloquer la cession de la filiale de Sanofi produisant le Doliprane au fonds d’investissement américain CD&R s’il n’est pas garanti que le médicament continue à être produit sur notre territoire. « Mon engagement est que le Doliprane continue à être produit en France, par des salariés en France », a-t-il déclaré, et c’est pourquoi « nous devrons demander des garanties extrêmement fortes ».
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein