Covid-19

Evusheld sur le banc de touche

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Publié le 01/02/2023

Crédit photo : SPL/PHANIE

Fin de partie pour Evusheld… Dans un DGS-urgent daté du 31 janvier, la Direction générale de la Santé (DGS) actualise ses recommandations de prise en charge en prophylaxie pré-exposition du Covid et entérine la mise au ban du traitement d’AstraZeneca dans cette indication.

Déjà retoquée en curatif, cette association d’anticorps monoclonaux anti-Sars-CoV-2 (Tixagevimab / Cilgavimab ) avait bénéficié fin 2022 d’un sursis en prophylactique. À l’époque, les autorités sanitaires avaient considéré que, malgré l’émergence du sous-variant d’Omicron BQ1.1, la persistance de la circulation concomitante de BA.5 à un niveau notable « justifiait de poursuivre la prophylaxie par Evusheld chez les patients les plus fragiles ».

Une balance bénéfice-risque remise en cause avec l'émergence de BQ.1.1

Suite à un nouvel avis de l’ANRS | Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE), la DGS vient de revoir sa copie. Considérant l’augmentation notable de la proportion de BQ1.1 ; la résistance de BQ.1.1 à la neutralisation par le tixagevimab et le cilgavimab ; la diminution de l’incidence de l’infection Sars-CoV-2 au niveau national ; et la persistance d’un signal de pharmacovigilance relatif aux évènements indésirables cardiovasculaires chez les patients ayant reçus Evusheld, l’ANRS-MIE pointe « une balance bénéfice/risque qui n’est probablement plus favorable » et appelle, à ne plus utiliser Evusheld chez les patients éligibles jusque-là.

L’agence confirme en revanche que « le Paxlovid reste le traitement curatif de première intention chez les personnes atteintes de Covid-19 léger à modéré, quel que soit le variant ou sous-variant de Sars-CoV-2, particulièrement indiqué quel que soit le statut vaccinal chez les patients âgés de 65 ans et plus, ou porteurs d’une immunodépression, ou présentant une autre comorbidité à haut risque de forme grave ».

L'ensemble des recommandations « pourront faire l’objet d’ajustement en lien avec l’évolution des connaissances et l’apparition de nouveaux variants ou sous-lignages », précise la DGS.


Source : lequotidiendumedecin.fr