Un nouveau vaccin anti-Covid-19 pourrait faire son arrivée en Europe. En effet, l’Agence européenne du médicament (EMA) a fait savoir le 23 juin qu’elle recommandait l'attribution d'une AMM au vaccin Valneva pour la primo-vaccination des 18-50 ans.
Le vaccin Valneva « au moins aussi efficace que Vaxzevria »
Pour le régulateur européen, le vaccin Valneva pourrait s’avérer « au moins aussi efficace que Vaxzevria pour protéger contre la maladie ». Une conclusion fondée sur les résultats d’une étude d’immunobridging, qui a comparé la réponse immunitaire induite par le vaccin Valneva à celle provoquée par le vaccin AstraZeneca. Deux injections du vaccin à 28 jours d’intervalle auraient en effet induit chez 3 000 volontaires de plus de 30 ans « la production de titres d’anticorps dirigés contre la souche originale de SARS-CoV-2 plus élevés qu'avec le comparateur, Vaxzevria ». « De plus, la proportion de personnes qui ont produit un haut titre d’anticorps était similaire pour les deux vaccins », résume l’EMA.
Des données prometteuses ont aussi été dégagées, dans un second temps, chez les adultes plus jeunes. « Des données additionnelles de l’étude ont également montré que le vaccin est aussi efficace pour stimuler la production d’anticorps chez les adultes de 18 à 29 ans que chez ceux de 30 ans et plus », rapporte le régulateur.
Un vaccin fondé sur la souche originale encore efficace contre les nouveaux variants ?
Le tout, pour un profil de sécurité favorable. « Dans les études, les effets indésirables du vaccin Valneva étaient fréquemment légers et résolutifs sous quelques jours », majoritairement à type de sensibilité ou douleur au site d’injection, de céphalées, de fatigue, de douleurs musculaires, de nausées ou vomissements, précise l’EMA.
Un avantage du vaccin pourrait relever de son mode d’action. En effet, alors que les vaccins à ARNm et à vecteur viral ont suscité la méfiance d’une partie de la population, le vaccin Valneva est fondé sur une technologie plus habituelle, puisqu’il s'agit d'un vaccin inactivé et adjuvanté.
Cependant, le vaccin Valneva doit encore faire ses preuves chez les plus de 50 ans. Car « au regard des données fournies, il n’a pas été possible de formuler des conclusions sur l’immunogénicité du vaccin Valneva chez les personnes de plus de 50 ans », déplore l’EMA. De plus, alors que le vaccin Valneva contient des particules inactivées de la souche originale du SARS-CoV-2, les données manquent sur l’efficacité du produit contre Omicron et ses sous-variants.
Les indications de Nuvaxovid élargie aux adolescents
De son côté, le vaccin recombinant et adjuvanté de Novavax (Nuvaxovid), pourrait voir ses indications étendues. En effet, l’EMA a recommandé que ce produit, pour le moment homologué chez les adultes, soit également autorisé chez les 12-17 ans. Et ce, avec une posologie et un schéma d’administration identiques à ceux préconisés chez l’adulte.
Dans un essai conduit chez plus de 2 200 adolescents, deux injections du vaccin réalisées à trois semaines d’intervalle ont induit des titres d’anticorps comparables à ceux observés chez les 18-25 ans, rapporte l’agence. Et en termes cliniques, 80 % d’efficacité préventive contre les formes symptomatiques de Covid-19 auraient été observées. À noter toutefois que ce chiffre, obtenu pendant la vague Delta, pourrait être remis en question par Omicron et ses sous-variants.
En outre, le profil de sécurité du vaccin apparaît similaire chez les 12-17 ans et chez les adultes. Seule la fièvre « serait plus fréquente chez les adolescents que chez les adultes », avance l’EMA.
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